Le Syndicat national de l'édition phonographique qui défend les intérêts de l'industrie du disque en France vient de faire état des derniers chiffres du marché de la vente de musique dans l'Hexagone. Relayés par LaTribune.fr, ils montrent une perte de 50 millions d'euros au premier semestre 2009, soit une chute tous supports confondus de 17,8 % par rapport à la même période l'année dernière.

Les ventes physiques ( CD, DVD ) ont chuté de 21 %. Les ventes numériques ont pour leur part progressé mais seulement de 3 % ce qui ne suffit pas à combler le manque à gagner, alors que les ventes physiques représentent encore 83 % du marché total estimé à 229 millions d'euros ( divisé par 2,5 par rapport à 2002 selon le SNEP ). Un constat très éloigné de celui dressé aux États-Unis où une étude de NPD Group met vente de CD et téléchargement légal sur un même pied d'égalité d'ici la fin de l'année 2010.

Le coupable désigné est une nouvelle fois le téléchargement illégal. Le président du SNEP, Christophe Lameignère, parle ainsi des " atermoiements " de la loi Hadopi qui ont donné un " regain de vivacité aux pirates ". Selon des propos rapportés par E24.fr,  Christophe Lameignère a déclaré :

" Notre offre légale fait toujours face à la concurrence déloyale des échanges illégaux de fichiers musicaux en ligne. "

La loi Hadopi 2 qui doit apporter le volet sanction à Hadopi 1 est donc toujours attendue comme le sauveur de l'industrie du disque en France. Les députés doivent procéder au vote solennel du texte le 15 septembre prochain.

Une mission Création et Internet confiée à Patrick Zelnik doit pour sa part se pencher sur le développement de l'offre légale de téléchargement et le financement de la création. Une " bonne idée  " selon le SNEP mais qui n'a pas convaincu La Quadrature du Net.