Le leader mondial de la musique en streaming annonce la mise en place d'une politique de conduite visant le contenu haineux. Spotify fait en particulier référence à du contenu qui incite à la haine ou à la violence sur la base de considérations ethniques, religieuses, orientations sexuelles ou encore pour du handicap.

Spotify-logo Pour du contenu haineux ou une conduite haineuse, Spotify pourra supprimer de la musique après consultation avec les ayants droit, mettre un terme à de la promotion ou une mise en avant dans des playlists de son service.

Spotify se défend d'opérer une censure et travaillera avec des associations dans " le respect de ses valeurs. " Baptisé Spotify AudioWatch, un outil de monitoring interne identifiera par ailleurs du contenu disponible ayant été signalé comme haineux sur des registres internationaux.

" Dans certaines circonstances, lorsqu'un artiste ou créateur fait quelque chose qui est particulièrement nocif ou haineux (par exemple, la violence contre les enfants et la violence sexuelle), cela peut affecter la façon dont nous travaillons avec ou soutenons cet artiste ou créateur ", écrit Spotify.

La musique de R. Kelly vient ainsi d'être retirée des playlists de Spotify. L'artiste fait l'objet d'accusations d'abus sexuels. Cette suppression concerne les playlists opérées par Spotify et les recommandations algorithmiques. Pour autant, la musique de R. Kelly demeure disponible sur Spotify.

Devançant les critiques, Spotify reconnaît que sa nouvelle politique soulève des " questions complexes. " Qu'en sera-t-il du discernement entre l'œuvre et l'artiste ? " Nous ferons des erreurs, nous apprendrons d'elles, et nous vous écouterons toujours pendant que nous travaillons pour continuer à développer la plateforme. "

Spotify souligne qu'il s'agit d'une première itération de sa nouvelle politique. Récemment entré en Bourse, Spotify revendique 75 millions d'abonnés payants et 99 millions d'abonnés gratuits.