En déplacement à l'étranger, on apprécie de pouvoir donner des nouvelles à ses proches ou de consulter sites d'informations et cartographies sur son téléphone. Tout ceci occasionne des communications en roaming dont les revenus sont une véritable poule aux oeufs d'or pour les opérateurs dans la mesure où il s'agit essentiellement d'un service d'interconnexion générant de fortes marges.
Mais avec le confinement de la moitié de la population mondiale, la forte baisse des transports internationaux et le ralentissement des secteurs porteurs comme le tourisme, et avec une situation qui reste incertaine pour l'été à venir, cette ressource va être mise à mal.
Le cabinet d'études Juniper Research estime déjà que les revenus du roaming pourraient être réduits de moitié sur les neuf prochains mois, ne représentant plus que 26 milliards de dollars.
L'impact sera particulièrement rude pour les pays pratiquant le tourisme estival de masse comme l'Italie, l'Espagne, la Grèce...ou la France. Le journal Les Echos note d'ailleurs que ces revenus ont déjà commencé à fortement baisser en mars chez les opérateurs mobiles français.
Le revenus de l'itinérance ne représentent qu'une goutte d'eau dans les revenus globaux des opérateurs mais, dans un pays très touristique comme la France, les visiteurs hors UE (Chinois et Américains, notamment), puisque le coût du roaming des voyageurs au sein de l'Europe a été supprimé, représentaient tout de même une belle opportunité facile à saisir.
