Le décret anti-immigration de Donald Trump, qui ferme la frontière des Etats-Unis durant 90 jours aux immigrés et notamment aux ressortissants de sept pays, continue de provoquer des remous au sein de la population et de divers secteurs industriels, dont celui de la high-tech.

Pendant que certaines entreprises ont aussitôt rappelé leurs salariés concernés, d'autres font en sorte que leurs salariés potentiellement concernés ne sortent pas du pays, dans le cas où ils seraient refoulés à la frontière et ne pourraient plus revenir.

La Silicon Valley, déjà souvent hostile au candidat Trump durant l'élection présidentielle, se sent particulièrement concernée dans la mesure où beaucoup de startups y naissent, avec des chefs d'entreprise et des salariés venant de tous horizons, y compris de ceux visés par celui qui est désormais le 45ème président des Etats-Unis.

Panique dans la Silicon Valley

Et, note Reuters, c'est le fonctionnement même de la Silicon Valley qui se voit perturbé, avec des difficultés rajoutées pour recruter des talents dans le monde entier mais aussi des complications pour continuer de faire tourner certaines activités.

Certains acteurs mettent en avant le risque de faire dérailler des modèles économiques du fait de la contrainte imposée sur le déplacement des personnes dans et hors des Etats-Unis, et de ce fait de manquer des opportunités commerciales.

C'est donc la compétitivité des entreprises high-tech du pays qui serait remise en cause par le décret anti-immigration et qui risque de profiter à d'autres nations mondiales, notamment du côté de l'Asie.

Le pacte de confiance rompu

Reuters indique qu'une quinzaines de capital risqueurs et chefs d'entreprise ont déjà exprimé des inquiétudes à propos des effets du décret sur l'activité économique.

Nombre de fondateurs de startups sont issus de l'immigration et ont dans le même temps besoin de voyager régulièrement pour rencontrer des clients et convaincre des investisseurs et ceux qui le peuvent envisagent de mener leurs campagnes de recrutement hors des Etats-Unis, tant les conséquences du décret sur l'obtention de visas sont floues.

Reuters cite enfin le cas de certains créateurs d'entreprise qui reconsidèrent la fondation de leur société au sein de la Silicon Valley (et aux Etats-Unis) et se cherchent désormais d'autres incubateurs.

Source : Reuters