Le groupe Huawei étant toujours considéré comme une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis, le gouvernement Trump a reconduit pour un an son décret imposant des restrictions sur les relations commerciales de la firme chinoise avec l'industrie high-tech US.

Les mesures vont jusqu'à restreindre l'accès aux techniques de gravure du fondeur taiwanais TSMC dans la mesure où ces dernières intègrent des technologies d'origine nord-américaine.

Or, ce dernier est le principal pourvoyeur des processeurs mobiles Kirin et autres puces électroniques du fleuron technologique chinois, au point que Huawei est souvent l'un des premiers clients pour ses dernières techniques de gravure, en 7 nm et désormais en 5 nm.

Quel avenir pour les processeurs Kirin ?

Selon le Nikkei, TSMC peut toujours honorer les contrats de production de puces déjà contractés, notamment via HiSilicon pour des processeurs Kirin, mais ne peut plus prendre de nouvelles commandes chez Huawei. Cela irait jusqu'aux commandes courant jusqu'à mi-septembre.

Le géant chinois va donc devoir trouver de nouveaux fournisseurs s'il veut continuer à produire ses puces mais la perte de TSMC, avec ses technologies de pointe et ses importantes capacités de production, va constituer un coup difficile à parer.

Huawei Kirin 990.

Huawei a déjà commencé à travailler avec le fondeur chinois SMIC mais ce dernier n'est toujours capable que de graver en 14 nm, la gravure en 7 nm n'arrivant chez ce dernier en principe qu'en fin d'année. Il est donc encore loin de pouvoir proposer de la gravure en 5 nm comme TSMC ou Samsung et ne dispose pas de capacités de production aussi importantes.

L'équipementier et fabricant de smartphones chinois a déjà fait savoir que, dans une telle situation de blocage de l'accès aux moyens de production de TSMC, il pouvait toujours se tourner vers d'autres fondeurs. Seul Samsung pourrait éventuellement prendre le relais en proposant lui aussi de la gravure en 5 nm mais avec des rendements et des capacités de production différents.

Une autre solution consisterait à exploiter les processeurs mobiles d'autres firmes. Le même Nikkei indiquait il y a peu que Huawei pourrait éventuellement passer par les processeurs Exynos de Samsung 

Source : Reuters