RIAA   MPAA Le Congrès américain vient d'adopter la mise en place du High Education Act ainsi que de mesures assez controversées concernant le piratage dans les universités. Outre-Atlantique, il est en effet considéré qu'une partie non négligeable de l'échange sans autorisation d'œuvres soumises à la propriété intellectuelle utilise les réseaux internes des universités. Les majors estiment même que ces pratiques sont responsables de la moitié de leurs pertes. Le lobbying de la MPAA et de la RIAA a commencé à sérieusement se faire ressentir début 2007 avec la publication d'un Top 25 des universités abritant le plus de pirates. Des campagnes de publicité ont ensuite été lancées, dans la presse ou sur Internet, à l'encontre du piratage avant que plusieurs résolutions à l'amiable ou procès n'éclatent envers des étudiants.

Concrètement, cet acte oblige à des accès au téléchargement légal simplifiés mais aussi à des mesures de filtrage afin de lutter contre le P2P. Les universités sont donc invitées à utiliser des outils commerciaux comme Audible Magic's CopySense Network Appliance ou Red Lambda's Integrity sur leurs réseaux internes. Les amateurs de P2P légal n'apprécieront pas forcément. Les universités devront mettre en place un plan clair afin de lutter contre les échanges illégaux et beaucoup craignent qu'en cas de non respect de cet acte, les facultés dissidentes voient leurs subventions fondre comme neige au soleil.

Dan Glickman, le président de la MPAA, se félicite de voir que la propriété intellectuelle en sortira grandie et qu'elle restera partie intégrante de " l'économie de la nation ". L'association devrait bientôt envoyer des livres aux universités, expliquant la nouvelle loi, les méthodes pour lutter contre le piratage et pour détecter les transgressions. On se rappellera néanmoins que la MPAA comme la RIAA, sont moins regardantes lorsqu'il s'agit de leurs propres intérêts. La première avait en effet violé la licence GNU GPL d'Ubuntu pour en faire un sniffer d'étudiants alors que la seconde a parfois défrayé la chronique par des pratiques douteuses.
Source : Arstechnica