
L'opérateur Verizon Wireless s'en prend à l'organisme au sujet des conditions d'ouverture réclamées par Google, autre enchérisseur potentiel, et en partie acceptées par la FCC. Le deuxième opérateur national estime que cette ouverture imposée sur un tiers du spectre mis aux enchères est néfaste et violerait la constitution américaine.
L'industrie mobile américaine s'est montrée très réticente à se voir imposer des conditions d'exploitation sur des réseaux dont elle espère bien avoir la main-mise totale. Or la FCC prévoit que les détenteurs des 22 MHz en question autorisent n'importe quel terminal mobile à s'y connecter et n'importe quelle application à y fonctionner, du moment qu'ils ne mettent pas en danger le fonctionnement du réseau.
Toutefois cette condition deviendra caduque si le prix d'entrée pour cette portion du spectre n'atteint pas les 4,6 milliards de dollars. Plusieurs sociétés, comme Google, Frontline Wireless LLC, Skype, mais aussi des associations de consommateurs ont milité pour l'ouverture du réseau, avec un succès limité. Verizon Wireless va donc tenter de faire annuler toute obligation d'ouverture en passant par la case procédure.
Deux philosophies confrontées

Pour rappel, les réseaux mobiles américains sont beaucoup plus verrouillés qu'en Europe et ne permettent d'utiliser que les terminaux et les services validés par l'opérateur. Le gouvernement américain espère retirer 10 à 15 milliards de dollars de l'enchère pour la bande 700 MHz, qui résulte de la libération des fréquences par les diffuseurs TV en 2009.