Le marché automobile français traverse peut-être un creux des ventes par rapport à la période avant pandémie, le segment des voitures électriques poursuit une solide progression, même si ses volumes restent modérés.

Et le mois de septembre a vu une évolution nouvelle : les immatriculations de véhicules électriques ont dépassé pour la première fois celles des voitures diesel : 22 481 contre 20 136, selon les chiffres de AAA Data.

La transition était dans l'air depuis le début de l'année mais elle se manifeste désormais à la faveur de la crise énergétique et des incitations grandissantes au passage à l'électrique, malgré un prix toujours élevé, dans la perspective de l'arrêt des ventes de véhicules thermiques neufs en France d'ici 2035.

Les consommateurs orientés vers l'électrique

La forte augmentation du prix du diesel à la pompe a également fortement refroidi l'appétence du public pour ce type de motorisation, d'autant plus que les restrictions de circulation en zones à faibles émissions (ZFE) arriveront vite dans les grandes agglomérations, même pour les modèles avec vignette Crit'Air 2.

Renault Megane E Tech

Or, les véhicules électriques profitent de la vignette Crit'Air 0 qui permettra de circuler partout sans restrictions, ZFE comprises, ce qui pourrait assez vite devenir un argument de plus en faveur de cette motorisation.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes de voitures purement électriques représentent 13% du marché total français, les voitures essence (38%) et hybrides non rechargeables (28%) se taillant la part du lion, tandis que les hybrides rechargeables perdent du terrain.

La Mégane E-Tech se distingue

La transition est donc en route mais le mois de septembre a été particulièrement favorable grâce au lancement de la Renault Mégane E-Tech 100% électrique qui a connu près de 3000 immatriculations en septembre, lui permettant de devancer la Tesla Model 3, toujours très plébiscitée, tandis que la Dacia Spring s'installe dans le paysage.

Il reste à voir si les pénuries de composants, toujours significatives dans le secteur automobile, gripperont cette progression et si la vigilance renforcée sur le réseau de distribution électrique cet hiver, dans un contexte de crise énergétique, ne mettra pas en lumière des aspects contraignants pour la recharge des véhicules.

En attendant, l'Europe vient de proposer un nouveau texte réglementaire préparant l'installation de bornes de recharge électrique tous les 60 km sur les grands axes routiers à partir de 2026. La fin de l'angoisse de la panne ?

Source : AAA Data