La situation devient urgente pour les opérateurs, et chacun y va de sa solution ou de sa proposition sans réellement réussir à faire avancer les choses. Avec le développement de la télévision de rattrapage et l'augmentation de son usage, les opérateurs saturent tant techniquement que financièrement pour adapter leurs tuyaux aux débits toujours plus importants.

freebox replay  Dans cette optique, le gouvernement a déjà approché la question en préconisant une " étude sur les effets, le cout, la valorisation et l'évolution des usages de la télévision de rattrapage."

Xavier Niel, qui s'est lancé dans un bras de fer avec Google concernant le financement des frais d'interconnexion pour la diffusion des contenus de YouTube a depuis longtemps soulevé la problématique. Free propose ainsi 51 chaines gratuites ou payantes sur son service Replay avec autant de problèmes d'engorgement chronique.

Pour pallier à ces engorgements, Free a lancé un pass prioritaire facturé 0,99 € en soirée ou 3,99 € par mois pour garantir un débit suffisant à ses abonnés et leur permettre d'accéder au service même lors des pics de trafic. Une solution temporaire qui doit trouver un écho ailleurs que chez l'abonné ou l'opérateur selon Xavier Niel : " Nous estimons que , lorsque les flux sont asymétriques comme c'est le cas pour la télévision de rattrapage, nous devons être rémunérés. Un certain nombre d'acteurs de la catch up TV nous rémunèrent, d'autres pas, donc on travaille dans ce sens. Cela peut pour certains leur sembler parfois agressif, d'autres pas."

Selon le magazine Edition Multimédi@, au moins trois groupes de télévision ( TF1 , M6 et France Télévision ) auraient du mal à mettre la main à la poche, principalement parce que leur télévision de rattrapage est gratuite et limitée dans le temps ( 7 jours de délai). Pour ces chaines, ce sont aux opérateurs de payer la facture.