La semaine dernière, l'Iran a terminé l'installation d'un lanceur Simorgh de 85 tonnes. Sa mission sera de placer sur une orbite basse un satellite Zafar. D'une masse de 113 kg, le développement de ce satellite Zafar (Zafar 1) avait débuté il y a trois ans.

Zafar doit être placé en orbite géostationnaire à 530 km de la Terre. Le lancement devrait avoir lieu d'ici quelques jours et a priori avant le 11 février qui est la date anniversaire de la révolution iranienne de 1979 ayant transformé l'Iran en république islamique.

Selon l'Agence de presse de la République islamique (IRNA), les satellites Zafar 1 et 2 ont passé des tests avec succès. Zafar est présenté comme un satellite de télédétection à vocation scientifique et pour la collecte d'images en couleur d'une résolution de moins de 25 mètres (moins de 16 m pour Zafar 2).

Il est notamment question de recueillir des informations sur l'environnement en Iran et pour l'agriculture.

Pour l'Iran, le lanceur Simorgh avec charge utile avait échoué l'année dernière dans sa tentative de placer sur orbite un satellite Payam dont la mission était de prendre des images haute résolution et recueillir des informations sur l'environnement en Iran.

La diplomatie américaine avait condamné un tel tir d'une fusée iranienne. La France avait également réagi pour un lancement n'étant pas conforme à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le ministère français des Affaires étrangères avait notamment souligné que " les lanceurs spatiaux utilisent des technologies qui sont très proches de celles employées pour les missiles balistiques, en particulier pour les missiles balistiques intercontinentaux. "

La France avait appelé l'Iran à " ne pas procéder à de nouveaux tirs de missiles balistiques conçus pour être capables d'emporter des armes nucléaires, y compris des lanceurs spatiaux. "