En situation de faillite depuis le début de l'année, la vénérable société Eastman Kodak en a profité pour se séparer d'activités non stratégiques et réorganiser son fonctionnement pour l'orienter vers de nouvelles opportunités.

Pour se relancer, elle a obtenu un accord de financement pour plus de 800 millions de dollars mais qui est lié à une condition : vendre sa propriété intellectuelle portant sur des méthodes de visualisation et de traitement de l'image pour au moins 500 millions de dollars.

Kodak a bien tenté de proposer ses brevets, espérant rééditer le succès rencontré par certaines sociétés qui ont vu leur propriété intellectuelle s'arracher à prix d'or, mais dans son cas, les propositions se sont révélées bien en-dessous des attentes, ne dépassant guère les 300 millions de dollars.

Trouver un acheteur prêt à mettre plus sur ces brevets n'était donc pas forcément une tâche aisée. Le Wall Street Journal suggère pourtant qu'un consortium serait bien prêt à mettre un peu plus de 500 millions de dollars.

kodak_logo  L'accord, qui impliquerait des sociétés high-tech et des fermes de brevets, ne serait pas totalement finalisé mais il pourrait bien constituer, s'il est négocié d'ici le début de l'année prochaine, le ticket de sortie de la situation de faillite pour un nouvel Eastman Kodak plus orienté vers l'impression professionnelle et mettant de côté ses activités grand public.

Le prix pour les 1100 brevets mis aux enchères depuis maintenant plus d'un an restera cependant bien inférieur aux espoirs de Kodak. Louchant du côté de l'enchère Nortel qui avait débuté à 900 millions de dollars pour se terminer à 4,5 milliards de dollars, Kodak espérait initialement obtenir plus de 2,5 milliards de dollars pour sa propriété intellectuelle.