L'arrivée de la Tesla Model 3 doit marquer un cap décisif pour le constructeur de véhicules électriques en lui permettant de changer d'échelle pour produire des centaines de milliers de véhicules avant la fin de la décennie.
Le CEO de Tesla a également donné un calendrier pour le lancement de la Model 3, avec une mise en production à partir de l'été 2017 et les premières livraisons en fin d'année. Avec plus de 400 000 marques d'intérêt engrangées dès les premiers jours de la présentation du véhicule, l'attente du public s'annonce très forte.
Mais Elon Musk pourra-t-il tenir son calendrier, alors que les lancements des précédents véhicules avaient connu divers retards au lancement et que la mise en production d'un tel volume va demander une exécution industrielle sans faille ?
Certains analystes s'interrogent à ce sujet, et notamment Adam Jonas, de la banque d'affaires Morgan Stanley, qui avait été jusque-là plutôt vu d'un bon oeil les projets de Tesla. Dans une note diffusée cette semaine, il affiche un certain pessimisme en indiquant dans une note que la Model 3 pourrait n'arriver au mieux qu'à la toute fin de l'année 2018, c'est-à-dire avec au moins un an de retard.
Et pour l'analyste, les volumes de la Tesla Model 3 ne seront que de 60 000 unités en 2019 et de 130 000 unités en 2020. Sachant que le constructeur a produit 50 000 véhicules l'an dernier et devrait atteindre les 100 000 unités cette année, il sera difficile d'atteindre une production de 500 000 véhicules en 2018 dans ce contexte, ce qui pourrait bien faire quelques déçus parmi les consommateurs prêts à sauter le pas de l'électrique.
