France Telecom MobiNil La boucle est presque bouclée : alors qu'un tribunal international lui a donné raison au mois d'avril pour acquérir la participation d' Orascom dans la holding MobiNil, et ainsi contrôler l'opérateur ECMS, France Télécom, après trois refus successifs concernant le rachat des 20% de participations minoritaires d' ECMS ( là encore sous le contrôle d' Orascom ), pourrait de nouveau faire appel à un tribunal arbitral international.

La décision initiale devait lui permettre d'obtenir les 28,75% de parts d' Orascom dans MobiNil, lui donnant un contrôle total sur la holding et permettant de contrôler 51% de l'opérateur égyptien ECMS. Après quatre mois de tergiversations, cette première étape n'est toujours pas réalisée. Pire, l'autorité des marchés égyptienne en aurait bloqué l'exécution.


Une question de prix d'achat
D'autre part, le groupe français cherchant à disposer du contrôle total d' ECMS, en vue de la transformer en une filiale Orange égyptienne, il faut maintenant acquérir les minoritaires, dont 20% sont détenues par Orascom.

France Télécom a déjà fait trois offres de rachat, toutes refusées par l'autorité des marchés égyptiennes, estimant le prix trop faible et contraire au principe d'égalité entre les actionnaires. Orascom en demande 270 livres égyptiennes la part tandis que le français refuse d'aller au-delà de 237 livres égyptiennes, offre formulée lors de sa deuxième tentative.

Malgré l'appel du groupe français après le troisième refus, l'autorité des marchés égyptienne est restée sur ses positions, prolongeant la situation de blocage. Devant ces multiples verrous l'empêchant de prendre pied sur le marché, un porte-parole de France Télécom a indiqué que la société " poursuit ses actions pour voir ses droits rétablis et va porter l'affaire devant le Conseil d'Etat égyptien, dernière étape avant la saisine d'un tribunal arbitral international ".

Il a également accusé l'autorité égyptienne de ne pas respecter le droit international et les normes boursières en vigueur partout dans le monde. Les menaces auront-elles raison de la constance des rejets de l'autorité des marchés ?

France Télécom menace en tous les cas de revoir ses investissements en Egypte si le groupe n'obtenait pas satisfaction. Cette situation de blocage ne rassure pas les investisseurs, les cours en Bourse d' ECMS, d' Orascom et de France Télécom perdant du terrain à des degrés divers au cours de la journée.

Source : Reuters