Face au désir de Bouygues Telecom de réutiliser la bande 2G 1800 MHz pour le déploiement accéléré de la 4G LTE, les autres opérateurs rechignent et préféreraient une ouverture plus tardive, alors qu'ils ont payé plusieurs milliards d'euros l'attribution de fréquences en bandes 800 MHz et 2600 MHz.

Mais il faut prendre en compte divers paramètres et, à l'argument de la création d'emplois permise par l'accès à la bande 1800 MHz par Bouygues Telecom, les autres opérateurs ont aussitôt répondu destruction de postes et effets collatéraux sur la sous-traitance.

L'Arcep doit prendre une décision avant fin mars et elle a décidé d'auditionner une nouvelle fois les opérateurs sur cette question le 7 février prochain, complétant une consultation publique qui avait déjà permis de recueillir leurs avis en juillet 2012.

Arcep logo  L'Expansion rappelle que les arguties des opérateurs autour des questions d'emploi avaient conduit le gouvernement, via la ministre déléguée à l'Economie numérique Fleur Pellerin, à réagir en affirmant qu'il ne se laisserait pas impressionner par un "chantage à l'emploi".

Le secteur télécom est sous surveillance du gouvernement qui a proposé des mesures de soutien à l'automne 2012, justement pour tenter d'y préserver l'emploi et vérifier que tous les opérateurs suivent les mêmes règles, notamment en matière d'investissement, avec en ligne de mire Free Mobile et son réseau hybride.

Source : L'Expansion