Logo abi research L' Ultra Mobile Broadband ( UMB ) fait partie d'un groupe de technologies en concurrence pour occuper le marché au-delà des réseaux 3G et est activement soutenue par le fondeur américain Qualcomm. Ses spécifications ont été approuvées en septembre 2007 et son déploiement pourrait intervenir dès 2009.

Pourtant, malgré ses avantages évidents en termes de performances et de disponibilité, aucun opérateur ne s'est pour le moment montré intéressé, que ce soit pour une expérimentation ou pour un déploiement commercial.

Pire, plusieurs opérateurs utilisant la technologie CDMA, qui forme la base de l' UMB, ont annoncé leur intention de migrer vers le concurrent direct LTE ( Long Term Evolution ) qui a reçu un soutien massif de l'industrie mobile.

Dans ces conditions, souligne le cabinet d'études ABI Research dans un nouveau rapport, il sera extrêmement difficile pour l' UMB de trouver des marchés alors que les technologies LTE et WiMAX ont leurs partisans et bénéficient de phases d'essais et de promesses de déploiement, à partir de 2010 pour la première et dès 2008 pour la seconde.


Qualcomm ne perdra pas (trop) au change

Qualcomm logo Les analystes voient bien des possibilités du côté de l'Asie mais, même là, le WiMAX remporte les suffrages. Alors, est-ce un fiasco économique à prévoir pour Qualcomm ? Pas vraiment. Car la société, fidèle à sa tradition, a participé au développement de nombreuses technologies employées dans les réseaux de nouvelle génération, à commencer par les technologies d'antennes MIMO ( Multiple Input Multiple Output ) et le protocole de transmission des signaux OFDMA ( Orthogonal Frequency Division Multiple Access ), ce qui va lui permettre de retirer de fructueuses royalties.

De même, son implication dans les technologies WCDMA et HSPA lui assurent déjà de confortables revenus et parfois l'inimitié de la concurrence qui juge la société souvent gourmande par rapport à la réalité de ses droits sur les brevets 3G, et ce qui a occasionné nombre de plaintes et de décisions judiciaires, l'année 2007 s'étant montrée particulièrement mouvementée sur ces points.

L' UMB risque donc bien d'être enterrée avant même d'avoir commencé une quelconque existence en dehors des laboratoires mais Qualcomm, qui tire une partie significative de ses revenus par l'intermédiaire de ses brevets, ne devrait pas être pénalisée outre mesure.