Anssi Vanjoki, numéro deux de Nokia, aurait pu être être le nouveau dirigeant de Nokia en 2010 si la tradition du maintien d'un dirigeant finnois avait été respectée après le départ d'Olli-Pekka Kalasvuo. Mais le choix s'est alors porté sur Stephen Elop, ancien de Microsoft, qui a aussitôt remplacé Symbian par Windows Phone comme OS de référence du fabricant.

Peu après la nomination du nouveau CEO, Vanjoki avait annoncé sa démission. En tant que directeur de la branche smartphones, il avait été en première ligne pour tenter de promouvoir la plate-forme MeeGo en tant qu'OS pour de futurs produits haut de gamme de Nokia et transformer le système propriétaire Symbian en version Open Source.

Anssi Vanjoki Nokia  Il avait régulièrement expliqué qu'Android serait un mauvais choix pour le groupe finlandais, avec un effet positif à court terme mais une perte totale de différenciation qui serait préjudiciable par la suite.

Son image du choix d'Android comme revenant pour un enfant finlandais à "pisser dans son pantalon pour se réchauffer" en plein froid avait marqué les esprits.

Le revirement soudain vers Windows Phone début 2011, avec l'abandon de tous les autres projets, a sans doute achevé de le convaincre d'avoir bien fait de quitter un groupe qu'il avait tout de même servi durant une vingtaine d'années.

Autant dire qu'il ne porte pas Stephen Elop dans son coeur et qu'il a quelques comptes à régler, d'où un regard très critique sur ses orientations stratégiques depuis sa prise en main du fabricant. Avec l'annonce du rachat de la branche mobile de Nokia par Microsoft, il ne s'est pas privé de l'exprimer dans la presse finnoise.

Dans un commentaire donné au site The Verge, il voit dans ce rachat "l'échec complet d'une stratégie imposée et de sa réalisation", ajoutant que " Nokia n'a pas pu la faire fonctionner. Pour le bien de la Finlande, j'espère que Microsoft y parviendra ".

Source : The Verge