Lors de la conférence Hot Chips qui s'est tenue du 22 au 24 août au sein de l'université de Stanford, en Californie, des représentants du britannique ARM Holdings ont livré quelques informations confirmant l'orientation de l'architecture vers le monde des serveurs.

La prochaine génération d'architecture ARM, après les Cortex-A9 et représentée par l'encore très mystérieux Cortex-A " Eagle " pour lequel Texas Instruments s'est dévoilé comme le premier client officialisé, devrait intégrer de nouveaux jeux d'instructions dédiés à la virtualisation et un système gérable par OS qui devrait permettre de dépasser les limitations de mémoire et de gestion des entrées / sorties inhérentes à la plate-forme et à son orientation mobile.


Bientôt pour le cloud dans les datacenters

L'architecture Cortex-A " Eagle " possédera donc clairement des fonctionnalités dépassant le cadre mobile et qui pourraient servir de base à des processeurs pour serveurs, le prochaine domaine de prédilection du groupe britannique, dans lequel il veut percer en proposant une architecture répondant à des usages spécifiques mais peu gourmands en ressources tout en maintenant son avantage principal : la faible consommation d'énergie, élément critique pour les data centers.

Ces confirmations sont intéressantes dans la mesure où l'on a vu des start-up se tourner clairement vers la conception de processeurs ARM pour serveurs, à l'image de Smooth-Stone qui a levé plusieurs dizaines de millions de dollars en ce sens.

Dans le même temps, une rumeur veut que l'un des premiers clients pour des serveurs ARM ne soit autre que Facebook, qui pourrait en équiper son futur data center dans l'Oregon, abandonnant du coup les serveurs x86. Mais tout ceci reste à confirmer.


De la virtualisation à la virtualisation mobile ?

De son côté, Ars Technica voit d'autres débouchés pour les jeux d'instructions de virtualisation des prochains processeurs ARM : la virtualisation mobile, qui permet d'installer plusieurs OS différents sur une même plate-forme hardware.

Le choix de l'OS ne serait alors plus dépendant du terminal mobile mais pourrait être choisi à l'avance et installé à la demande, apportant une plus grande souplesse dans les gammes sans avoir à s'en tenir au couple ( presque ) indissociable : un smartphone / un OS.

Plusieurs sociétés travaillent déjà sur ce sujet, à l'image de VMware qui a dévoilé en 2009 une plate-forme mobile de virtualisation permettant de faire tourner plusieurs OS sur un même matériel.

Source : Ars Technica