Les tensions entre la profession des libraires et le groupe Amazon, qui ont abouti à la promulgation d'une loi Anti-Amazon, avaient conduit à plusieurs sorties de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti contre les pratiques du géant américain accusé de profiter de son optimisation fiscale pour écraser la concurrence par des méthodes apparentées à du dumping.

Elle avait également regretté la façon dont Amazon fait pression sur le groupe Hachette pour arracher littéralement un accord en ayant recours à des blocages de la chaîne de distribution et en rendant les ouvrages de l'éditeur plus difficiles à obtenir via sa plate-forme.

Ces mêmes méthodes venant d'être dénoncées dans une tribune signée de 900 auteurs américains dans le New York Times, Aurélie Filippetti remonte au créneau en évoquant les "pratiques inqualifiables et anticoncurrentielles" du groupe américain qui "porte atteinte à la diversité littéraire et éditoriale".

Elle se défend cependant de vouloir défendre directement la filiale Hachette USA par ses propos, préférant prendre la défense de "l'écosystème du livre en entier, pas un acteur en particulier", souligne le journal Le Monde, alors que les auteurs ayant signé la tribune ne sont pas tous chez Hachette.

En attendant, le groupe américain a rapidement répondu à la loi Anti-Amazon qui lui interdit de proposer la gratuité des frais d'expédition en même temps que la remise de 5% sur le prix des livres en les facturant  à 1 centime d'euro.

Source : Le Monde