Comme d'autres fabricants de semiconducteurs avant lui, le groupe américain Broadcom cherche à se séparer de son activité de conception de modems cellulaires (dont 4G LTE) à cause d'un secteur devenu trop concurrentiel.

L'entreprise a confirmé qu'elle explorait différentes pistes, de la cession à la dissolution de la division, et les observateurs cherchent donc à deviner qui pourrait reprendre l'activité. Ils pensent bien sûr à des géants comme Qualcomm ou Intel mais ces derniers ont déjà racheté des divisions modems cellulaires ces dernièers années et un rachat de celle de Broadcom leur apporterait peu.

Une acquisition par MediaTek, fabricant de puces mobiles en plein essor qui pourrait vouloir disposer de ses propres modems, a également été évoquée mais là encore, le cadre ne colle pas parfaitement. Le site Digitimes s'oriente donc vers une autre piste : le gouvernement chinois.

Ce dernier pourrait intervenir indirectement via des fonds d'investissement stratégiques et de développement pour mettre la main sur la division modems de Broadcom. Ce qui l'intéresserait, ce sont surtout les brevets 3G et 4G détenus par le groupe américain et qui seraient bienvenus pour sa propre industrie mobile et faciliter la conception de modems cellulaires d'origine chinoise, tout en diminuant le coût des royalties versées aux sociétés occidentales.

A l'heure où les fabricants de terminaux sont de plus en plus intéressés pour concevoir eux-mêmes leurs propres processeurs mobiles, et alors que des fabricants de puces chinois comme Spreadtrum ou RDA Microelectronics tentent de percer, cet apport de propriété intellectuelle ne serait pas négligeable.

Cela contribuerait également au développement de composants électroniques purement chinois démontrant que le savoir-faire technologique de l'Empire du Milieu n'a rien à envier aux autres régions du globe.

Source : Digitiimes