Dans son dernier bilan trimestriel sur les principaux pays qui relaient du spam, Sophos a souligné le cas de Facebook avec des spammeurs qui exploitent le réseau social pour diffuser des messages de spam. Il faut dire qu'avec plus de 500 millions d'utilisateurs, ce vecteur de diffusion est des plus tentants.

Le spam est un problème que Facebook prend visiblement très au sérieux. Facebook annonce ainsi avoir déposé trois plaintes aux États-Unis à l'encontre de deux personnes et une société. Pas de fioriture, les noms des spammeurs sont jetés en pâture : Steven Richter, Jason Swan et la société Max Bounty.

Steven Richter et Jason Swan sont présentés comme des affiliés à plusieurs sociétés de marketing Internet. Steven Richter est accusé par Facebook d'avoir créé une quarantaine de profils et tout autant de pages Facebook pour attirer des utilisateurs vers des sites tiers. Pour chacune des redirections couronnées de succès, il aurait reçu 0,44 $. Selon Facebook, les pages de Steven Richter auraient réussi à tromper 388 000 utilisateurs ( redirection vers plusieurs sites pour le compte d'une seule société de marketing ).

Le cas de Jason Swan est similaire avec du spam pour pousser à participer à des sondages en ligne. Il aurait en plus diffusé un code JavaScript via lequel les utilisateurs Facebook ont envoyé du spam à leurs amis. Quant à la société Max Bounty, elle est décrite comme le cerveau d'un programme d'affiliation marketing avec une incitation au spam.

Ce n'est pas la première fois que Facebook sollicite la justice pour entrer en guerre contre le spam. Fin 2008, un tribunal de Californie avait condamné Adam Guerbuez à 873 millions de dollars. Une condamnation confirmée en début de mois par la Cour supérieure du Québec, mais une somme qui ne sera jamais payée. Il y a un an, Sanford Wallace, un multirécidiviste du spam, avait lui été condamné à 711 millions de dollars.

Efficaces ou pas, Facebook prévient que de telles actions en justice vont se multiplier. Cette volonté affichée de Facebook intervient alors que The Wall Street Journal a révélé que plusieurs applications tierces, dont des jeux de Zynga, ont insidieusement envoyé des données personnelles d'utilisateurs à des annonceurs et cabinets d'études.