Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné dans le vol VS09 parti de Kourou (Guyane française) et qui devait placer les satellites 5 et 6 du système de positionnement Galileo en orbite circulaire à 23 000 kilomètres d'altitude ?

C'est à cette question que va devoir répondre la commission d'enquête qui vient d'être créée pour l'occasion et qui aura du 28 août à début septembre pour faire la lumière sur l'incident qui a conduit les satellites à être positionnés sur une orbite elliptique difficile à corriger.

Galileo lancement  Après trois heures de vol (sur un temps de vol total estimé à 3h48) dans des conditions parfaites, les données de vol ont commencé à dévier par rapport aux prévisions et les causes de cette variation doivent être déterminées par la commission d'enquête mise en place par Arianespace (superviseur du lancement), l'ESA (superviseur du programme Galileo) et la Commission européenne (qui apporte une bonne part du financement), avec un suivi du partenaire russe Roscosmos.

La commission devra se prononcer sur les causes de l'incident et faire des propositions pour tenter de corriger l'orbite anormale. L'identification de l'origine de l'incident est très importante dans la mesure où elle conditionne l'utilisation du lanceur Soyuz.

Or c'est encore un lanceur Soyuz qui doit envoyer les deux satellites Galileo suivants avant la fin de l'année. Il est donc vital de savoir si le problème rencontré provient du lanceur lui-même, sous peine d'un nouvel échec à très court terme.

La commission aura donc peu de temps pour réaliser ses missions. Par la suite, des lanceurs lourds Ariane 5 ES, capables d'emporter quatre satellites à la fois, seront utilisés à partir de 2015 et auront pour mission de placer 12 satellites Galileo en trois lancements.