Groupon logo Groupon fait partie de ces jeunes sociétés issues du Web qui sont en train de prendre très rapidement du poids et qui pourraient constituer la prochaine grosse vague d'introductions en Bourse. Les investisseurs suivent de près leur évolution et si certains comme Facebook ont décidé de prendre leur temps, d'autres, comme Groupon ( mais aussi LinkedIn, Viadeo, Zynga... ), se disent prêts à entrer en Bourse rapidement.

Le site de bonnes affaires a fait les gros titres récemment en refusant une proposition d'achat de Google, estimée à 6 milliards de dollars, préférant continuer de se concentrer sur sa croissance en levant des fonds ( 950 millions de dollars tout de même, et une nouvelle levée d'environ 16 millions de dollars supplémentaires en cours ) et préparer son avenir de façon indépendante.

Et le potentiel est là : selon un mémo interne de son CEO Andrew Mason, Groupon serait passé de 33 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2009 à  760 millions de dollars en 2010, dont un tiers des ventes réalisées en dehors des Etats-Unis, à la faveur de multiples lancements de portails localisés dans divers pays. Avec une prévision pour 2011 qui se comptera en milliards de dollars.


De belles perspectives mais attention à la concurrence
La société compte désormais plus de 4 000 employés, contre environ 120 en 2009, en partie grâce à l'acquisition de concurrents en Europe et en Asie, ce qui a permis de générer 285 millions de dollars hors des Etats-Unis.

Andrew Mason reste toutefois conscient de la fragilité de la société face à l'émergence possible de clones et de grands groupes cherchant à percer dans le même domaine. Il indique dans son memo que d'ici à un an, soit Groupon sera devenue l'une des marques emblématiques de son temps, soit elle apparaîtra comme une société porteuse de ces bonnes idées que d'autres auront su mieux gérer et porter plus loin.

L'enjeu est donc de taille mais la société peut compter sur une base de 51 millions de clients, qu'elle espère multiplier par trois d'ici la fin de l'année. Et elle a quelques projets pour diversifier ses sources de revenus par rapport au flux quotidien des newsletters de bonnes affaires et réductions.