La stratégie de rachat du fabricant Palm et de la plate-forme WebOS n'a pas franchement été une réussite pour le groupe HP, malgré le potentiel d'un OS mobile qui misait avant l'heure sur l'exploitation et la synchronisation des données en cloud, désormais incontournable sur les plates-formes du marché.

Logo HP  Un an après l'acquisition, HP annonçait en catastrophe l'abandon des projets WebOS qui devaient pourtant créer des passerelles entre les produits mobiles et les ordinateurs ainsi que les tablettes commercialisés par le géant américain.

Depuis, le groupe s'est séparé d'une bonne partie des ressources issues de Palm, cherchant à récupérer une partie au moins des 1,2 milliard de dollars du rachat. tandis que la plate-forme s'est transformée en un Open WebOS qui poursuit sa route mais ne donne plus tellement signe de vie.

HP détient toujours une série de brevets sur WebOS et le groupe s'est attaché à lever certaines restrictions qui les rendaient peu intéressants pour des acheteurs potentiels. Ces contraintes, l'entreprise peut espérer les vendre à un bon prix et faire entrer de l'argent frais alors qu'elle est en pleine réorganisation de son activité et a dû faire face à de sérieuses dépréciations de certains actifs.

La société avait vendu WebOS à LG Electronics, qui souhaite l'utiliser dans ses téléviseurs connectés, mais en conservant les droits sur les brevets mobiles.

hpwebos  Si la guerre des brevets mobiles s'est légèrement calmée depuis quelques mois, après le pic représenté par le procès opposant Apple à Samsung durant l'été 2012, les brevets mobiles restent une ressource précieuse les sociétés sont prêtes à mettre le paquet;

Le rachat des brevets mobiles de l'équipementier canadien Nortel pour 4,5 milliards de dollars, prix exorbitant qu'ont accepté de payer un consortium d'entreprises (Apple, Microsoft...) pour contrer Google a mis le feu aux poudres et déclenché des vagues d'achat des brevets mobiles, qui s'est traduit par le rachat de Motorola Mobility par Google pour 12,5 milliards de dollars.

La situation s'est un peu normalisée depuis mais les brevets mobiles continuent de susciter de l'intérêt du fait de la croissance continue du segment des smartphones et des tablettes et des exigences de royalties de la part de certains groupes.

Source : Bloomberg