hp-logo La présentation des résultats financiers de Dell, bons sur le trimestre mais se préparant à des temps difficiles, avait donné le ton. Dans le même temps, la rumeur de ventes très faibles pour sa première tablette HP TouchPad sous WebOS n'était pas fait pour rassurer sur les projets mobiles du fabricant.

Deux jours plus tard, présentant son bilan financier, Leo Apotheker, CEO de HP, annonce qu'il ne poursuivra pas ses efforts pour proposer une gamme de produits mobiles ( smartphones et tablettes ) sous WebOS.

Deux ans après le rachat de Palm et de sa plate-forme mobile, pour 1,2 milliard de dollars, le groupe américain ne se fait plus d'illusions face aux écosystèmes écrasants que sont Apple avec iOS et Google avec Android.

Le rythme est devenu trop difficile à soutenir, tant dans le domaine logiciel que dans le lancement de produits, ne permettant pas d'espérer prendre une part de marché significative. Cela ne signifie pas la mort complète de WebOS qui, en tant qu'OS connecté, pourrait se retrouver dans des produits électroménagers ou des systèmes de bord automobile, mais son avenir en tant qu' OS mobile est désormais barré.

C'est peut-être la raison pour laquelle Jon Rubinstein, CEO de Palm au moment du rachat de la société, n'a pas été nommé à la tête de la branche mobile WebOS de HP lors de la dernière réorganisation. La volonté du groupe de proposer WebOS sous licence mais pas dans le domaine mobile suggérait là encore que HP avait d'autres projets en tête.


Se recentrer sur le software et les services

Et dans un contexte qui devient assez défavorable pour les fabricants d'ordinateurs, confrontés à un ralentissement des ventes d'ordinateurs au plan mondial et par d'impressionnants reculs sur les marchés établis, HP annonce également qu'il envisage de se séparer de sa division PC, soit en la vendant soit en la transformant en une entité indépendante.

Le marché des ordinateurs grand public est en perte de vitesse ( sauf pour Apple, qui progresse là où tout le monde ou presque est en baisse ) et les marges y sont de plus en plus faibles. HP semble vouloir recentrer une bonne partie de son activité sur le marché professionnel, plus rentable, et sur l'aspect logiciel.

Le groupe a d'ailleurs annoncé son intention de racheter l'éditeur de solutions professionnelles Autonomy pour 10 milliards de dollars. Le destin de HP pourrait ressembler à celui d' IBM, incontournable dans les PC jusqu'à ce qu'il cède sa division PC à Lenovo pour se concentrer sur les logiciels et les services.