Le réalisateur d’Avatar, James Cameron a largement participé à la démocratisation de la 3D dans les films modernes au cinéma. Il faut dire qu’un système tout particulier a été créé pour le film, revendu à d’autres studios par la suite.

avatar.  Un business profitable dans un premier temps, mais qui ne suscite plus vraiment ni l’intérêt des spectateurs ni l’enthousiasme de James Cameron.

Le réalisateur a ainsi confié lors d’une conférence de presse qu’il pensait que les studios d’Hollywood forcent actuellement les réalisateurs à passer à la 3D dans le but d’optimiser les profits. De ses dires, il espérait " voir un maximum de personnes filmer en 3D " lors de la sortie d’Avatar, mais que la technologie souffre d’effets pervers et est "devenue un simple procédé technique dirigé par les studios pour faire de l’argent" au détriment des choix des réalisateurs.

En 2008, lors de la sortie d’Avatar, James Cameron présentait la 3D comme une révolution et précisait qu’il " n’y a aucune raison créative qu’un film tourné en 3D ne bénéficie pas de ses apports ". Lors de la conférence de presse, le discours était bien différent, et le réalisateur n’a pas hésité à citer Man of Steel et Iron Man 3 comme des exemples de films dans lesquels la 3D n’apportait rien : " Si vous dépensez 150 millions de dollars pour les effets spéciaux, le film sera déjà spectaculaire et parfait."

Pour autant, James Cameron n’abandonnera pas la 3D et compte bien en proposer dans les deux suites d’Avatar d’ici 2017. Doit-on penser que les studios mettront un frein sur les adaptations 3D de leurs productions ? Malgré un désengagement des chaines de télévision concernant la diffusion de contenus 3D, l’étiquette reste très rentable pour les salles de cinéma, surtout auprès des spectateurs n’étant pas équipés ou refusant de s’équiper à la maison. Pas certain donc que l’appel de James Cameron à réenvisager l’intérêt des tournages en 3D trouve une oreille attentive à Hollywood.

Source : The Verge