Motorola logo Les restructurations - et les licenciements associés - se poursuivent chez Motorola. Après l'annulation des bonus des patrons et une réduction de leur salaire de 25%, après le gel des plans de retraite 401(k) et celui des augmentation de salaires des employés, le dernier trimestre de l'année verra le départ de 400 salariés supplémentaires par rapport au plan initial.

Le grand plan de réorganisation du groupe, qui doit compenser les importantes pertes de sa branche téléphonie mobile en attendant de l'assainir, prévoyait, pour réaliser 800 millions de dollars d'économie, de détruire 3.000 emplois, dont 1.500 au dernier trimestre.

Ce sont finalement 1.900 employés qui seront remerciés durant cette période, créant une charge supplémentaire de 189 millions de dollars qu'il faudra ajouter au bilan de fin d'année. Et nul ne sera épargné puisque Motorola indique dans un document que toutes ses branches d'activité sont concernées par les licenciements supplémentaires, de même que la direction.


Du personnel qualifié lâché sur le marché du travail
Autant de monde qui se retrouvera sur le marché de l'emploi au premier trimestre 2009 et dont le savoir-faire pourrait intéresser la concurrence. Mais le groupe américain veille à leur compliquer la tâche en tentant d'empêcher leur embauche au nom d'accords passés et de crainte de divulgation de secrets industriels.

C'est notamment le cas avec Research in Motion, fabricant des Blackberry, attirée par ces profils intéressants pour ces propres activités, mais qui aura du mal à les recruter, une plainte croisée avec Motorola devant être d'abord démêlée.

En France même, le Centre de Recherche & Développement en téléphonie de Rennes, propriété de Motorola depuis 2005 et qui doit fermer ses portes, victime du plan de réorganisation, d'ici le mois de janvier, continue de chercher activement un repreneur.

Ses salariés se sont mobilisés en chanson et en vidéo pour faire connaître leur cause,  tenter de maintenir l'activité du site et par extension celle des fournisseurs et sous-traitants de toute la région.
Source : Reuters