Fraîchement racheté dans son intégralité pour 8 milliards d'euros en 2011, rapatriant les 40% de participation dont disposait Vodafone, l'opérateur SFR n'a pas vraiment répondu aux attentes du groupe média Vivendi à la suite du fort ralentissement de son activité après l'arrivée de Free Mobile et ses forfaits à bas prix en janvier 2012.

Le groupe cherche donc déjà des solutions de repli pouvant passer par un rapprochement avec un concurrent ( des discussions avec Free et avec Numéricable ont été évoquées ) ou même par une cession. Et sur ce dernier scénario, il y en a déjà un qui se positionne comme acquéreur potentiel.

Il s'agit du milliardaire égyptien Naguib Sawiris, fondateur d'Orascom Telecom en Egypte et ayant mené plusieurs opérations de rachat ou de prise de participation dans des opérateurs du monde entier, toujours tenté par une entrée sur le marché français et qui a eu un temps des vues sur Bouygues Telecom. Dans un entretien au Financial Times, il se dit intéressé par un rachat, avec une transaction qui pourrait atteindre de 13 à 14 milliards d'euros.

Cela constitue cependant un gros morceau et un repreneur devra avoir les épaules solides, souligne-t-il, d'autant qu'il vient également d'exprimer son intérêt pour l'opérateur Telecom Italia, pour lequel il serait prêt à prendre une participation de plusieurs milliards d'euros.

Si le milliardaire prend position face à l'étude par Vivendi d'une séparation de ses filiales télécoms ( SFR, mais aussi Maroc Telecom et GVT au Brésil ), le destin de SFR semble rester pour le moment préférentiellement national, via une fusion ou une co-entreprise avec un autre acteur du marché.

Source : Financial Times