Cela ne va pas très fort en ce moment chez Nokia. Le leader mondial des ventes de téléphones portables reste solidement ancré sur sa position mais prévoit un marché mobile en forte baisse en 2009, s'attendant à un creux de 10%.

D'autre part, il est attaqué sur le créneau porteur des smartphones et voit ses concurrents Research in Motion, Apple et HTC rogner significativement des parts de marché. Le géant finlandais se sent menacé depuis le troisième trimestre 2008 et a multiplié les avertissements et les manoeuvres de réorganisation sur fond de crise économique.

Malgré le discours rassurant de son président, qui indiquait tout faire pour garder des bases solides et ne pas vouloir se lancer dans des manoeuvres dangereuses à long terme comme la guerre des prix, les initiatives destinées à réduire les coûts de fonctionnement se sont multipliées ces derniers mois.


Des suppressions de postes " inévitables "
Nokia annonçait il y a peu une restructuration de ses ressources sur le sol finlandais, avec la fermeture d'un centre de R&D et un ralentissement des cadences de production. Désormais, la société taille dans ses services commerciaux et marketing en prévoyant de se séparer de 1.700 personnes, dont 700 en Finlande.

Mais si 2009 pourrait ne pas être une bonne année pour les ventes de téléphones portables, Nokia poursuit sa stratégie de diversification par les services mobiles. Il peut compter la croissance des mobiles GPS et continue d'élargir ses marchés pour la musique mobile. Du côté du jeu mobile, sa stratégie est moins nette, malgré l'existence de sa plate-forme Nokia N-Gage. Celle-ci est peu mise en avant et le rythme des sorties de nouveaux titres, s'il s'est un peu accéléré ces derniers mois, reste faible pour vraiment créer une dynamique.

Plusieurs déclarations et informations diverses suggèrent également que la société pourrait se lancer sur le marché des modems 3G USB, pour contrer la domination des équipementiers chinois, et éventuellement sur le secteur des netbooks.