Le scandale Volkswagen a débuté avec la reconnaissance d'une triche dans les mesures d'émissions d'oxydes d'azote sur les moteurs diesel de nombreux véhicules des différentes marques gérées par le géant allemand, impactant 11 millions de véhicules dans le monde, dont 8,5 millions qui devront être rappelés rien qu'en Europe.

Le groupe se prépare à organiser une immense campagne de rappel pour désactiver le logiciel permettant de tricher lors des tests d'émission de gaz polluants mais dans le même temps, il avait signalé la semaine dernière le cas de 800 000 véhicules dont les émissions, de gaz CO2 cette fois, présentaient des incohérences.

L'enquête interne menée par le groupe confirme cette nouvelle triche. Des ingénieurs ont avoué avoir trafiqué les données concernant les émissions de CO2 par divers moyens en vue d'atteindre les critères fixés par Martin Winterkorn, le dirigeant de Volkswagen qui a démissionné peu après la médiatisation du scandale.

Cela passait par l'augmentation de la pression des pneus et le mélange du diesel avec de l'huile de moteur afin de réduire artificiellement la consommation de carburant dans les tests, rapporte Le Figaro d'après des informations de la publication allemande Bild, et ce depuis 2013 et encore jusqu'au printemps 2015.

Cette triche serait en lien avec les affirmations de l'ex-dirigeant qui assurait en 2012 que Volkswagen serait capable de réduire les émissions de CO2 de ses véhicules de 30% d'ici 2015, objectif à peu près inaccessible sans tricher.

Un technicien des services R&D aurait dévoilé le pot aux roses à la direction en octobre 2014. Plusieurs salariés du groupe devraient être suspendus à l'issue de l'enquête interne mais ceux contribuant à faire avancer les investigations pourraient échapper à des sanctions.

En filigrane, c'est aussi la question de la gestion du groupe par Martin Winterkorn qui commence à se poser.

Source : Le Figaro