Le secteur télécom en Europe est entré dans une phase de consolidation qui débute par des rachats entre opérateurs nationaux mais qui pourrait déboucher aussi sur des acquisitions transnationales mais le marché US, concentré autour de quatre grands acteurs, n'en a lui-même pas fini avec les rapprochements.

Logo T-Mobile  Le Wall Street Journal rapporte que le troisième opérateur mobile Sprint a formulé une offre à 40 dollars par action sur le quatrième acteur, T-Mobile USA, filiale de Deutsche Telekom, pour une opération valorisée à 32 milliards de dollars.

Le processus d'acquisition pourrait être lancé d'ici l'été et contribuerait à constituer le plus gros opérateur mobile du pays, devant AT&T et Verizon...si les régulateurs le permettent. Or ces derniers ne pourront manquer de constater que le marché télécom continue de s'appauvrir en acteurs du fait de la consolidation, laissant de moins en moins de choix aux consommateurs.

Le marché fait déjà l'objet de critiques du fait du poids des quatre plus gros acteurs qui font la pluie et le beau temps sur le marché mais il est aussi suivi avec attention par l'Europe qui rêve de marché télécom unique mais en est encore loin avec son morcellement en une centaine d'opérateurs.

La FCC (le régulateur US) et le Département américain de la Justice risquent de montrer une forte opposition au rachat tandis que l'opérateur Sprint va toucher pour emporter le morceau, d'autant plus qu'il devra verser une pénalité de 1 milliard de dollars à T-Mobile si la transaction est rejetée, rapporte le Wall Street Journal.

Derrière Sprint, on trouve l'opérateur japonais Softbank, très actif dans sa tentative de contrôle du marché mobile US, tandis que pour Deutsche Telekom, maison-mère de T-Mobile USA, c'est une nouvelle opportunité de se séparer d'une filiale qui pèse sur ses résultats depuis plusieurs années.