A l'heure des premiers déploiements de futurs réseaux 5G en vue d'un allumage en 2019 et 2020, il faut choisir les équipementiers télécom qui fourniront les coeurs d'infrastructure et le groupe chinois Huawei est en principe un acteur de choix à côté des groupes occidentaux (Ericsson, Nokia...).

Cependant, les Etats-Unis imposent depuis plusieurs années une forte pression en affirmant que l'entreprise, malgré ses régulières dénégations, a des liens avec les services de renseignement chinois et fait peser un danger pour la sécurité nationale.

Plusieurs pays proches des USA ont déjà exclu Huawei (et d'autres entreprises chinoises comme ZTE) de leurs contrats de fourniture 5G. En Europe, la situation est moins nette, Huawei étant déjà bien présent et ayant investi dans de nombreux centres de recherche, notamment en France.

5G logo Officiellement, l'Hexagone ne montre pas spécialement d'animosité mais se dit attentive à la situation. Il faut dire qu'il lui reste un peu de temps, les enchères pour les fréquences 5G n'étant pas attendues avant mi-2019.

Pour d'autres pays européens qui ont déjà passé cette étape, comme en Allemagne, la problématique est plus aigue et, si le gouvernement ne semblait pas être hostile à l'accès de Huawei au marché allemand, les positions sont peut-être en train d'évoluer.

Selon le quotidien Handelsblatt, les autorités allemandes seraient en train d'étudier plusieurs optiions pour s'assurer que le groupe chinois ne pourra pas faire partie des fournisseurs de la 5G.

Cela pourrait passer par l'imposition de conditions de sécurité telles que Huawei ne pourrait pas les assurer, ou bien par une modification du cadre légal qui excluerait le groupe chinois.

Les efforts du gouvernement US pour inciter les autres pays à écarter Huawei et les récentes affaires d'espionnage et de vols de secrets commerciaux. Face à la montée de cette pression, le discret fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, a fait une apparition publique pour réaffirmer l'absence de liens secrets avec les services de renseignement chinois.

Source : La Tribune