Les enchères pour la 5G constituent décidément un pactole pour les gouvernements européens, avec une démesure qui laisse craindre pour les capacités d'investissement et la rentabilité économique des opérateurs.

Après l'Italie qui a marqué les esprits en voyant les opérateurs se disputer les fréquences pour 6,5 milliards d'euros, c'est l'Allemagne qui arrive au bout d'un processus interminable de plusieurs mois et ayant compté près de 500 relances d'enchères.

Pour arriver au même point ! Le régulateur BNetzA annonce que l'enchère pour les 41 blocs de fréquences a atteint 6,55 milliards d'euros pour un marché comptant 3 opérateurs établis (Deutsche Telekom, Vodafone et Telefonica Deutschland) et un nouvel entrant, 1&1 Drillisch.

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C'est plus que les 5,1 milliards d'euros des enchères de la 4G mais il reste à voir comment les opérateurs seront impactés dans leurs stratégies d'investissement. Sur le marché français, où l'enchère n'aura lieu qu'à l'automne, le gouvernement veut se montrer plus mesuré, justement pour préserver la capacité des opérateurs à déployer et améliorer leurs réseaux.

Le président de l'Arcep, régulateur français des télécommunications, a déjà donné un indice en soulignant qu'une enchère à 3 milliards d'euros serait déjà un montant élevé, même si le processus français aura moins de fréquences à offrir pour la 5G dans un premier temps.

Source : La Tribune