Une affaire d'une violence sordide a plongé l'Argentine dans l'effroi. Cinq jours après leur disparition, les corps de Morena Verdi et Brenda del Castillo, deux cousines de 20 ans, et de Lara Gutiérrez, 15 ans, ont été retrouvés enterrés près d'une maison dans la banlieue de Buenos Aires.
Attirées dans un piège sous prétexte d'une fête, elles ont été assassinées dans des conditions particulièrement barbares, un crime qui mêle féminicide, narcotrafic et la mise en scène glaçante de la violence sur les réseaux sociaux.
Comment l'horreur a-t-elle été diffusée en direct ?
Le détail le plus surprenant de cette situation est probablement son aspect numérique. D'après les autorités, les abus subis par les trois victimes ont été retransmis en direct sur un compte Instagram privé, devant 45 spectateurs. Cette représentation sinistre, visiblement conçue pour donner un exemple au sein d'une organisation criminelle, métamorphose un délit odieux en une démonstration de terreur. Bien que non authentifiés officiellement, les informations rapportées signalent des actes de torture insupportables, témoignant d'une intensification de la cruauté liée au narcotrafic.
Quelle a été la réaction de la société argentine ?
La découverte des corps et la révélation de la diffusion en direct ont provoqué une onde de choc dans tout le pays. Des milliers de personnes ont défilé à Buenos Aires à l'appel de l'influente organisation féministe "Ni una menos" (Pas une de moins). Derrière les familles des victimes, les manifestants ont scandé des slogans puissants comme "C'était un narco-féminicide !", dénonçant une violence qui se situe à la croisée du crime organisé et de la haine misogyne. Cette mobilisation souligne l'urgence de protéger les femmes dans un contexte de pauvreté et de criminalité croissantes.
Où en est l'enquête et quel est le contexte de ce crime ?
L'enquête progresse rapidement avec plusieurs arrestations. Quatre suspects ont été placés en détention provisoire, et un cinquième, soupçonné d'avoir fourni un soutien logistique, a été interpellé en Bolivie. Deux autres hommes, dont le commanditaire présumé, un Péruvien de 20 ans, sont toujours activement recherchés.
Ce drame démontre une fois de plus la vulnérabilité des jeunes femmes issues de milieux défavorisés. Un cousin des victimes a évoqué le fait qu'elles se livraient parfois à la prostitution "pour survivre", une réalité qui les a tragiquement exposées. Ce triple féminicide s'inscrit dans un contexte social délétère où la précarité économique pousse les plus fragiles dans les filets de réseaux criminels ultra-violents.
Foire Aux Questions (FAQ)
Qui sont les victimes de ce triple meurtre ?
Les victimes sont Morena Verdi et Brenda del Castillo, deux cousines âgées de 20 ans, et leur amie Lara Gutiérrez, âgée de seulement 15 ans. Elles ont été portées disparues pendant cinq jours avant que leurs corps ne soient découverts.
Pourquoi parle-t-on de "narco-féminicide" ?
Le concept de « narco-féminicide » est employé par les protestataires et la presse pour décrire un acte criminel qui allie l'extrême violence des organisations de narcotrafic à l'homicide de femmes en fonction de leur sexe (féminicide). Il met en évidence que les victimes ont été visées non seulement dans un cadre délictuel, mais également en tant que femmes.
Quels risques encourent les individus qui ont regardé le direct sur Instagram ?
La question de la responsabilité des spectateurs est complexe et sera déterminée par le cadre législatif argentin. Si leur implication n'a pas été active, il est peu probable qu'ils soient poursuivis pour complicité. Toutefois, leur inaction et l'absence d'alerte aux autorités pourraient donner lieu à une discussion éthique et sociétale significative sur la responsabilité collective concernant la violence véhiculée en ligne.