Le mois de septembre débute et la très stratégique introduction en bourse du britannique ARM, spécialiste des architectures de puces électroniques écoulées à des milliards d'exemplaires dans tous les produits électroniques, est désormais imminente.

La firme a déjà déposé les documents officiels auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission) en vue de son entrée à la Bourse de New York au sein du Nasdaq et la question est maintenant de savoir quel prix sera fixé pour les actions de la future entité et quelle valorisation elle obtiendra.

Une fourchette moins gourmande

L'agence Reuters affirme que la fourchette est censée se situer entre 47 et 51 dollars l'action, ce qui assurerait une valorisation entre 50 et 54 milliards de dollars pour une levée d'IPO de 5 à 5,4 milliards de dollars.

Si cela reste de quoi constituer une entrée en Bourse massive pour la place new yorkaise et qui n'a pas été vue depuis 2021 avec l'IPO du constructeur de véhicules électriques Rivian Automotive, les valeurs sont en-dessous de ce qui était encore pressenti mi-août.

Les architectures de coeur des prochains processeurs mobiles

Les observateurs envisageaient alors une valorisation potentielle de ARM de l'ordre de 60 milliards de dollars. Toutefois, le ralentissement des ventes de smartphones, l'un des domaines phares des architectures ARM, se poursuit à un rythme sévère en 2023 et oblige à ne pas se montrer trop gourmand.

Une IPO sous haute surveillance

Reuters souligne que Softbank, propriétaire de ARM, pourrait encore revoir à la hausse la fourchette du prix de l'action avant de déclencher le processus d'entrée en Bourse si les investisseurs restent confiants dans le potentiel de la firme, notamment dans sa capacité à infuser ses architectures de puces dans d'autres segments informatiques, des PC aux serveurs.

Les grands noms de la high-tech seront présents en tant qu'investisseurs de référence : Apple, Nvidia, Alphabet, AMD, Intel, Cadence et Synopsys seront de la partie.

Ils seront ainsi en mesure de suivre les évolutions et de garder un oeil sur ARM sans pour autant pouvoir en prendre le contrôle et imposer leurs vues. Cette indépendance voulue pour cette entreprise pas comme les autres (et qui avait fait capoter la tentative de rachat en 2020 de ARM par Nvidia pour 44 milliards de dollars) sera ainsi préservée, en ne laissant aucun acteur en capacité de prendre un rôle prédominant dans la gestion de la firme.

Source : Reuters