Pour installer un campement semi-permanent ou permanent sur la Lune et s'entendre sur les opérations à mener, les astronautes devront pouvoir communiquer facilement entre eux et avec les infrastructures.
Plutôt que de développer une système de communication spécifique qui demanderait un long travail de validation et de certificaiton, la NASA pense pouvoir s'appuyer sur des technologies cellulaires existantes.
L'équipementier Nokia travaille depuis plusieurs années à l'adaptation d'un réseau cellulaire 4G / LTE (baptisé LSCS ou Lunar Surface Communications System) à l'environnement lunaire avec d'abord des prototypes et bientôt le test de l'équivalent d'une station-relais 4G lunaire qui sera lancée avec la mission IM-2 plus tard dans l'année (si tout se déroule comme prévu).
De la 4G dans les combinaisons lunaires
Pour préparer ce mode de communication, Nokia vient d'annoncer un partenariat avec Axiom Space, concepteur des tenues spatiales des missions Artemis, afin d'intégrer des systèmes de communication 4G dans les combinaisons.
La combinaison d'Axiom Space pour explorer la Lune
Le réseau de communication fonctionnera à l'aide de deux éléments : une station de base intégrée à l'alunisseur d'une portée de 2 kilomètres et un module de communication porté sur les combinaisons d'Axiom.
Il pourra fonctionner à la demande en complément d'autres réseaux, UHF et WiFi, et apportera ainsi une couche de redondance et du haut débit, notamment si les astronautes doivent diffuser des flux en streaming depuis les caméras de la combinaison.
Développer un réseau de communication pour des habitats lunaires
Cela permettra par exemple à des scientifiques de suivre en quasi-temps réel les missions d'exploration et de voir ce que voient les explorateurs lunaires, avec la possibiltié de les guider directement vers des éléments intéressants.
Outre la mission IM-2 qui testera la communication LSCS entre l'alunisseur et un rover, la technologie doit épauler la mission Artemis 3 durant laquelle des astronautes reviendront fouler le sol lunaire en 2026.
Le réseau LSCS n'est que le point de départ d'un système de communication plus ambitieux qui permettra d'alimenter une économie lunaire d'ici 10 à 15 ans et dont les fondations sont explorées avec le programme LunA-10 de la DARPA, auquel participe déjà Nokia.