Pendant que le fonds Fairfax tente de concrétiser la proposition de rachat du fabricant canadien de terminaux BlackBerry et que plusieurs grands groupes sont aux aguets pour récupérer certaines des ressources de la société si ce projet n'aboutissait pas, il apparaît que Mike Lazaradis, cofondateur, ancien CEO et actionnaire à 5,7% du fabricant, est toujours dans la course pour une éventuelle acquisition.

Selon des documents remis à la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme boursier américain, l'ancien dirigeant est prêt à monter une offre avec un autre cofondateur, Douglas Fregin, et tout investisseur prêt à les suivre.

Les deux hommes détiennent à eux deux 8% du capital du fabricant, soit un peu moins que le fonds Fairfax (environ 10%), et ils ont fait appel à la banque d'affaires Goldman Sachs et à Certerview Partners pour les conseiller.

Mais comme dans le cas du fonds de pension canadien, qui doit formuler sa proposition de rachat d'ici le 4 novembre sur la base de la lettre d'intention produite il y a quelques semaines mais qui n'a pas de caractère contraignant, Mike Lazaridis ne fait pas encore d'offre concrète et ne dit rien sur le financement nécessaire.

D'après les documents de la SEC, il s'agirait d'une initiative indépendante de celle de Fairfax et qui pourrait se dévoiler sous forme d'une contre-offre, alors que certains observateurs avaient imaginé une possible alliance avec Fairfax il y a quelques semaines. A moins qu'il ne s'agisse encore ici que d'un effet de manche pour essayer de faire sortir du bois un repreneur ferme de tout ou partie de BlackBerry.

Les marchés ont d'ailleurs réagi positivement mais sans excès à ces informations, faisant remonter le cours de la société vers 8,20 dollars sur la plate-forme Nasdaq. Le projet de Fairfax reste pour l'heure une offre à 9 dollars l'action, soit une transaction d'environ 4,7 milliards de dollars, pour prendre le contrôle de BlackBerry et faire sortir la société des marchés publics.

Source : AFP