Après le décollage réussi de la mission CFT (Crew Flight Test) mais avec un arrimage chaotique sur la Station Spatiale Internationale (ISS) malgré les fuites d'hélium et les propulseurs en surchauffe, la capsule CST-100 Starliner de Boeing et ses deux astronautes sont en attente d'une fenêtre de retour.
Butch Wilmore et Suni Williams sont contraints de patienter dans l'ISS depuis le 6 juin faute d'avoir la certitude de pouvoir revenir sur Terre en sécurité à bord de la capsule.
La cause de la surchauffe des propulseurs toujours recherchée
Si les fuites d'hélium ne sont pas un handicap rédhibitoire, les ingénieurs cherchent à comprendre pourquoi plusieurs propulseurs se sont retrouvés en surchauffe durant la phase d'approche de l'ISS et n'ont été réactivés qu'au tout dernier moment de l'arrimage.
Pour éviter "l'humiliation" d'un retour des astronautes via une capsule Crew Dragon du concurrent SpaceX, qui peut toujours être envisagée en dernier recours, les essais se poursuivent au sol pour tenter de comprendre les anomalies repérées, sachant que les propulseurs seront moins sollicités pour le désarrimage et la désorbitation.
La NASA et Boeing évoquent ainsi une possible fenêtre de retour de la capsule Starliner sur Terre pour fin juillet, même si elle relève encore plus d'un souhait que d'une date ferme.
Boeing reste confiant dans sa capsule
Le responsable du programme Starliner à la NASA indique que les test ne sont pas terminés et n'ont pas encore permis de trouver la cause de la surchauffe des propulseurs, tout en estimant qu'ils n'ont pas été endommagés par cet épisode.
Une échéance arrivera tout de même avec la prochaine mission Crew-9 prévue mi-août et qui imposera à Starliner de libérer le dock pour arrimer la capsule Crew Dragon.
Il faudra donc bien trouver une solution d'ici là. Les représentants de Boeing continuent d'afficher leur confiance dans la capsule Starliner et se disent convaincus qu'elle pourra ramener les deux astronautes sur Terre dans de bonnes conditions.