Valorisée à 300 milliards de dollars dans la foulée d'une promesse d'investissement à hauteur de 40 milliards de dollars sous la houlette de SoftBank, la start-up d'IA générative OpenAI a engrangé 3,7 milliards de dollars de revenus en 2024, mais avec une perte de l'ordre de 5 milliards de dollars.

Selon des documents internes consultés par The Information, OpenAI anticipe un chiffre d'affaires de 125 milliards de dollars en 2029 et de 174 milliards de dollars en 2030. Une projection spectaculaire et audacieuse qui repose sur une forte croissance portée par le potentiel des agents IA et des offres pour les entreprises.

D'ici 2029, OpenAI mise sur près de 50 milliards de dollars provenant des abonnements payants au populaire ChatGPT (600 millions d'utilisateurs actifs par mois), 29 milliards de dollars des agents IA, 22 milliards de dollars de l'accès aux API et 25 milliards de dollars de nouveaux produits.

Une monétisation des utilisateurs gratuits

Les nouveaux produits gardent une part de mystère à ce stade. Toutefois, il est fait explicitement mention de la monétisation des utilisateurs gratuits. Une telle monétisation est susceptible de voir le jour dès 2026, puis de monter ultérieurement en charge.

Patron d'OpenAI, Sam Altman a récemment fait allusion à des frais d'affiliation, dont une part des ventes obtenues via la recherche d'un utilisateur de ChatGPT ou ses agents IA. En filigrane, c'est aussi la question de l'arrivée de la publicité pour les utilisateurs gratuits de ChatGPT.

Directrice financière d'OpenAI, Sarah Friar avait déclaré fin 2024 dans un entretien au Financial Times que si un modèle publicitaire est envisagé, le moment et l'endroit de l'implémentation des publicités n'ont pas encore fait l'objet d'une réflexion.

Sam Altman n'est pas un fan des publicités

« Je ne suis pas totalement contre les publicités. Je ne dis pas qu'OpenAI n'envisagera jamais les publicités, mais je ne les aime pas en général. […] La combinaison publicités-IA est particulièrement perturbante pour moi », avait déclaré Sam Altman, lors d'une rencontre organisée par l'université d'Harvard.

Reste qu'OpenAI a débauché des spécialistes de la publicité chez Meta et Google. L'entraînement des modèles d'IA et le fonctionnement d'un service comme ChatGPT requièrent une puissance de calcul considérable. Elle engendre des coûts opérationnels très élevés et le modèle publicitaire pourrait contribuer à soulager OpenAI.