Le géant de l'énergie Engie a lancé une procédure de rappel en urgence concernant certains de ses boîtiers connectés. Le service, connu sous le nom « Mon Pilotage Elec », présente de sérieux défauts de sécurité. L'entreprise a confirmé que ces appareils, conçus pour piloter à distance les radiateurs électriques, sont susceptibles de surchauffer et, dans les cas les plus graves, de provoquer un départ de feu. Cette annonce a pris de court des milliers d'utilisateurs.

Quelle est la nature exacte du problème ?

Le problème identifié provient d'un défaut de contact potentiel entre le câble d’alimentation et le connecteur du boîtier. Cette défaillance, qui peut survenir lors de l'installation, peut entraîner un échauffement anormal du connecteur, ce qui compromet la sécurité de l'installation domestique.

Engie

Le plastique du boîtier peut alors fondre, créant un risque de brûlures et, plus alarmant encore, un départ d'incendie. Les modèles concernés sont les boîtiers commercialisés sous les noms « D-Box », « D-Box Plus » et « D-Box simple ». L'entreprise a détecté cette faille lors d'une procédure d’évaluation interne.

Comment les clients sont-ils affectés par cette décision ?

Les abonnés au service ont été informés par courriel, souvent en deux temps. Un premier message alertait sur les risques, suivi de près par un second annonçant l'inévitable désinstallation. La surprise a été totale pour de nombreux foyers, comme en témoigne Lorence, une habitante d'Asnières-sur-Seine.

Elle avait souscrit à l'offre en 2024, bénéficiant d'un contrôle à distance de ses radiateurs en échange d'une modulation de la température par Engie lors des pics de consommation. Elle exprime son désarroi face à une situation qu'elle juge « scandaleuse ».

Mon Pilotage Elec Engie.

Quelle solution est proposée aux foyers concernés ?

C'est le point le plus critique de cette affaire : aucune solution de remplacement n'est proposée pour ces thermostats connectés. Le prestataire qui fournissait les boîtiers a cessé son activité, laissant le fournisseur d'énergie sans alternative à offrir à ses clients. La seule procédure envisagée est donc la désinstallation pure et simple des équipements.

Le fournisseur assure que les clients peuvent continuer à utiliser leur appareil jusqu'à l'intervention d'un technicien, une consigne qui laisse certains utilisateurs partagés entre l'habitude et l'inquiétude. L'entreprise refuse de communiquer le nombre d'appareils concernés pour des « raisons commerciales », bien que certaines estimations évoquent plusieurs milliers de foyers.

Source : France Info