Si le groupe chinois Huawei est leader mondial parmi les équipementiers télécom et profite de la demande pour la 5G, les restrictions imposées par le gouvernement nord-américain et le lobbying pour l'écarter des contrats en Europe freinent sa domination.

Le suédois Ericsson constitue l'un de ses principaux concurrents et peut profiter de cette situation pour constituer une alternative aux opérateurs. L'équipementier annonce avoir franchi le cap des 100 contrats 5G, avec déjà 56 réseaux 5G live sur les cinq continents.

Le tout premier contrat 5G public date de 2014 et l'équipementier a été de toutes les avancées progressives avant l'établissement des premiers réseaux 5G commerciaux à partir de 2018.

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Les déploiements concernent aussi bien les coeurs de réseau que les installations d'antennes et touchent la 5G NSA (Non Standalone) comme la 5G SA (Standalone), avec des capacités de partage dynamique de spectre (DSS) entre 4G et 5G et l'usage du cloud computing pour apporter intelligence et flexibilité aux infrastructures, un élément important esquissé avec la 4G et plus largement exploité en 5G.

Parallèlement, l'équipementier participe à de nombreuses expérimentations avec des opérateurs et des instituts de recherche pour mettre en oeuvre de nouveaux scénarios d'usage en 5G, notamment pour de nouveaux services de santé à distance ou pour les besoins de l'industrie 4.0.

L'entreprise a prépare d'ailleurs l'implantation en France d'un grand centre de R&D sur la 5G mobilisant des centaines d'ingénieurs, complétant un dispositif de près d'une vingtaine de sites en Europe.

Son dirigeant, Börje Ekholm, a plusieurs fois exprimé son inquiétude de voir l'Europe à la traîne dans les déploiements 5G, au risque de perdre sa compétitivité économique face à d'autres zones géographiques plus réactives.