La technique d'optimisation fiscale dite du "sandwich irlandais" fonctionne à plein régime chez les multinationales et leur permet d'éviter de payer des impôts sur les marchés où elles sont présentes.
Même si Google a versé un peu plus d'impôts sur ses bénéfices en 2016 par rapport à l'année précédente, le groupe américain aurait économisé plusieurs milliards d'euros de taxes supplémentaires par cette méthode, qui reste légale (plus pour longtemps) mais est très critiquée.
Google se défend donc logiquement en affirmant rester dans la légalité vis à vis des réglementations des différents pays mais a fait l'objet de plusieurs procédures par les fiscs nationaux.
Source : FFT
En France, le fisc a réclamé plus de 1 milliard d'euros d'arriérés mais la société a su esquiver cette sanction en jouant sur le fait que la filiale française est plus une coquille vide qu'une véritable entreprise.
Avec un taux d'imposition aux Etats-Unis de 19,3% en 2016, Google a pu, en déplaçant les profits générés par les marchés internationaux vers sa filiale aux Bermudes, économiser quelque 3,7 milliards de dollars.
Même en tenant compte du taux d'imposition de 12,5% appliqués en Irlande, cela représente 2,4 milliards de dollars d'impôt non versé. Google va tout de même devoir se conformer à la nouvelle législation américaine qui impose désormais des taux de 8 ou 15,5% (selon le type de ressource) sur les bénéfices accumulés par les entreprises américaines dans des paradis fiscaux.