L'actualité du groupe Intel a été agitée ces derniers mois mais cela ne l'empêche pas de poursuivre ses efforts en matière de développement de nouveaux processeurs, malgré la concurrence de puces ARM de plus en plus ambitieuses.
En attendant d'en savoir plus sur son activité fonderie, la firme a dévoilé ses plans pour 2026 et l'année à venir s'annonce déjà chargée pour son architecture x86. La firme confirme à la fois des processeurs Arrow Lake Refresh et l’arrivée de la génération Nova Lake avant la fin de l’année prochaine, affirmant sa confiance dans une roadmap ambitieuse.
Mais dans un contexte où AMD s’apprête à durcir la compétition avec ses processeurs Zen 6 (x86 aussi), la pression monte. Ce mouvement d’Intel s’accompagne de défis sur les performances, l’innovation et même la transition vers de nouveaux sockets, redéfinissant le paysage du hardware PC pour les années à venir.
Un calendrier sous tension : Intel, Arrow Lake Refresh et Nova Lake
Tout en affichant sa confiance dans la roadmap en cours, le vice-président d’Intel, John Pitzer, reconnaît pourtant des « trous à combler sur le segment desktop », laissant entendre que la marque doit accélérer ses innovations pour rester compétitive.
La future gamme Arrow Lake Refresh, prévue près de deux ans après le lancement initial des Core Ultra 200 (Arrow Lake), pose question. Intel vise notamment une montée en fréquence via des ajustements sur le boost des séries K et KF.
Cependant, ce choix de temporiser jusqu’à mi-2026 au lieu de se lancer dès cette année expose le géant bleu au risque de voir la concurrence en profiter pour renforcer ses positions dans l'intervalle.
Nova Lake, qui suivra en fin d’année, représente la vraie rupture avec la génération précédente via une architecture repensée et une gravure plus fine utilisant le procédé Intel 18A.
L’innovation hardware entre architecture et platforme
Du côté technique, les processeurs Arrow Lake Refresh conserveront les mêmes nombres de cœurs qu'Arrow Lake, avec des fréquences relevées et une éventuelle hausse des limites de puissance sur certains modèles.
Les bruits autour d’un nouveau NPU dédié à l’IA semblent dissipés, aucune intégration officielle n’étant prévue pour cette génération. De son côté, Nova Lake marquera un changement radical avec l’apparition d’un nouveau socket, une rupture pour les utilisateurs Arrow Lake souhaitant évoluer vers cette innovation sans contrainte.
Compétition, segmentations et enjeux pour les utilisateurs
Le timing annoncé par Intel pose plusieurs enjeux pour les passionnés et professionnels du hardware : vaudra-t-il mieux attendre la vraie nouveauté de Nova Lake, au risque de voir les processeurs Arrow Lake Refresh rapidement dépassés ?
En réalité, Nova Lake étant d'abord consacré aux processeurs pour PC portables, Intel a dû trouver un palliatif du côté des PC de bureau en attendant les nouvelles générations de processeurs en gravure plus fine.
Il faudra par ailleurs gérer la transition vers un nouveau socket, limitant les possibilités d’évolution sans changement de carte mère pour les générations précédentes.
Intel cherche sans doute à mettre des bâtons dans les roues de son concurrent AMD dont les processeurs Zen 6 pour PC de bureau devraient arriver avant fin 2026. Les processeurs Arrow Lake Refresh permettraient ainsi d'avoir quelque chose à mettre en face, quitte à s'appuyer sur la génération actuelle, et tout en faisant avancer la série suivante.
En revanche, la firme pourrait avoir l'avantage pour les processeurs mobiles en sortant les premières puces Nova Lake dès fin 2026 quand AMD ne se lancerait qu'en 2027. Mais les stratégiques peuvent encore évoluer d'ici là.