Le JEDEC officialise la norme UFS 5.0, une avancée majeure pour le stockage flash. Avec des débits théoriques plus que doublant ceux de l'UFS 4.0, cette technologie est taillée pour répondre aux exigences des applications d'intelligence artificielle et équipera les futurs appareils mobiles haut de gamme, wearables et systèmes automobiles.

Les standards de stockage sur nos appareils mobiles évoluent à une vitesse fulgurante. Après l'UFS 3.1 qui a longtemps équipé nos smartphones, puis l'arrivée de l'UFS 4.0 en 2022, le consortium JEDEC passe désormais à la vitesse supérieure.

Samsung UFS 512 Go

La finalisation imminente de la norme UFS 5.0 vient renforcer les performances brutes mais la philosophie de conception évolue également, avec l'IA comme principal moteur de cette évolution.

Un bond de performance au service de l'IA

La nouvelle norme UFS 5.0 annonce des débits séquentiels théoriques pouvant atteindre 10,8 Go/s. Pour mettre ce chiffre en perspective, c'est une augmentation de près de 160% par rapport au plafond de l'UFS 4.0, qui se situait à 4,2 Go/s.

Cette avancée spectaculaire rapproche les performances des mémoires flash embarquées de celles des SSD NVMe PCIe Gen 5 que l'on trouve dans les PC les plus véloces.

Le JEDEC est clair sur la raison de ce bond : répondre aux besoins croissants des applications d'intelligence artificielle, de plus en plus gourmandes en bande passante.

L'organisation précise également que cette norme s'étendra au-delà des smartphones pour toucher les wearables, l'informatique en périphérie (edge computing), les consoles de jeux et les applications automobiles.

Au-delà de la vitesse : sécurité et intégration

Mais la vitesse n'est pas le seul atout de l'UFS 5.0. Le JEDEC a également intégré plusieurs améliorations structurelles. La norme inclut désormais une fonction de "Inline Hashing" pour renforcer la sécurité des données.

Samsung UFS 256

Pour les fabricants, l'intégration sera facilitée grâce à une meilleure isolation contre le bruit entre les composants physiques (PHY) et le sous-système mémoire, ainsi qu'une égalisation du lien intégrée pour une meilleure intégrité du signal. Ces optimisations visent à rendre la technologie non seulement plus rapide, mais aussi plus fiable et plus simple à implémenter dans des designs complexes.

Quand verrons-nous l'UFS 5.0 dans nos appareils ?

La question qui brûle les lèvres est évidemment celle du calendrier. Bien que le standard soit proche de sa finalisation, il faudra faire preuve de patience. Les premières rumeurs suggèrent que Samsung, l'un des pionniers du secteur, travaille activement sur le sujet mais ne prévoit pas de production de masse avant 2027.

Il est donc peu probable de voir des appareils équipés de cette technologie en 2026. Les futurs chipsets haut de gamme comme les successeurs des Snapdragon 8 Elite Gen 5 ou le Dimensity 9500 pourraient potentiellement la supporter, mais l'écosystème mettra du temps à s'aligner.

Les cycles de production imposent leur propre rythme, laissant l'horizon 2027 comme la cible la plus réaliste pour voir déferler cette nouvelle vague de stockage.