Le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA annonce le licenciement de 550 employés, soit 11% de ses effectifs. Cette décision, présentée comme une étape essentielle de restructuration pour assurer la compétitivité future du laboratoire, s'inscrit dans un contexte de coupes budgétaires et de réalignement stratégique, sans lien avec le "shutdown" actuel du gouvernement.

Lundi, le directeur du Jet Propulsion Laboratory, Dave Gallagher, a officialisé la nouvelle par une communication interne et publique. Environ 550 postes seront supprimés, touchant à la fois les secteurs techniques, administratifs et de soutien. Les employés concernés devaient être notifiés de leur statut dès le lendemain, mardi 14 octobre.

Des coupes qui ne datent pas d'hier

Cette annonce poursuit une série de réductions d'effectifs qui a débuté en juillet et qui fait suite à plusieurs vagues de licenciements depuis le début de l'année 2024.

En février dernier déjà, plus de 500 employés et des dizaines de contractants avaient été remerciés en raison d'incertitudes sur le budget alloué par le gouvernement fédéral. Le laboratoire, géré par Caltech pour le compte de la NASA, fait face à une pression budgétaire croissante qui l'oblige à revoir sa structure en profondeur.

Créer un JPL plus agile et compétitif

Dans sa déclaration, Dave Gallagher insiste sur le caractère essentiel de cette décision difficile. L'objectif est de créer une "infrastructure allégée", de se recentrer sur les compétences techniques fondamentales et de maintenir une discipline budgétaire stricte.

Il s'agit, selon lui, de positionner le JPL pour "concourir dans l'écosystème spatial en évolution" tout en continuant à mener ses missions vitales pour la NASA et la nation.

Le directeur a également pris soin de préciser que ces licenciements n'étaient pas liés au shutdown gouvernemental en cours, mais bien à une vision stratégique à long terme.

Cette dernière est tout de même liée à l'action de l'administration Trump bien décidée à réduire fortement le budget de la NASA, mettant en péril le maintien d'un certain nombre de missions tout en obligeant à annuler toutes celles relative à l'observation terrestre, notamment les missions étudiant les effets du changement climatique, nié par le président des Etats-Unis Donald Trump.

Un héritage prestigieux face à un avenir incertain

Le JPL n'est pas n'importe quel centre de recherche. C'est le berceau de missions iconiques, depuis le premier satellite américain Explorer I en 1958 jusqu'aux rovers qui arpentent la surface de Mars.

Cette restructuration, bien que présentée comme stratégique, soulève inévitablement des questions sur l'avenir de programmes ambitieux comme Mars Sample Return, déjà affecté par des propositions de coupes.

La nouvelle structure du laboratoire, qui doit être effective dès le 15 octobre, sera scrutée de près pour évaluer sa capacité à maintenir ce niveau d'excellence historique tout en naviguant dans un contexte financier et concurrentiel de plus en plus tendu.