Le secteur du transport autonome franchit une nouvelle étape, porté par la résurrection inattendue de Navya. Longtemps pionnière des navettes automatisées, la société française revient sous les feux des projecteurs grâce au soutien japonais et à la sortie de son nouveau modèle, Evo 3.
Après une période de profond doute, marquée par des difficultés financières et une quasi-liquidation, Navya s'offre une seconde vie, déterminée à réinvestir le marché du transport collectif.
L'entreprise veut proposer des navettes sans chauffeur prêtes à transformer les villes et à bousculer les usages, un pari audacieux dans la mobilité d’aujourd’hui mais qui prend de la consistance avec les avanc
Un rebond inattendu pour Navya
Après avoir frôlé la disparition l'année précédente, Navya fait figure de miraculée. L'entreprise a profité du soutien décisif apporté par Macnica, son nouvel actionnaire japonais majoritaire, et par NTT, géant des télécommunications au Japon. Cette alliance franco-japonaise s'est avérée déterminante pour relancer l’activité, recapitaliser la société et lui permettre de dévoiler son troisième modèle baptisé Evo 3.
Cela lui permettra de disposer d'un plan de déploiement dans plusieurs villes japonaises et d'un carnet de commandes assuré d'une quarantaine de véhicules, avec l'espoir de dépasser la centaine d'ici deux ans.
Technologie de pointe et niveau d’autonomie L4
Si le véhicule conserve globalement son aspect général, le modèle EVO 3 se distingue par ses avancées techniques majeures. Pour la première fois, Navya propose une navette totalement dépourvue de chauffeur à bord, atteignant le niveau d’autonomie L4.
Lla supervision se fait désormais à distance. Cette évolution signifie que le véhicule peut circuler jusqu’à 30 km/h, en toute autonomie, avec une adaptation aux besoins des collectivités, des opérateurs de transport public et du secteur privé. La navette Evo 3 pourra transporter jusqu'à 15 personnes.
Le passage au niveau L4 s’inscrit dans une volonté d’étendre l’usage réel des navettes autonomes alors qu'elles sont longtemps restées cantonnées aux expérimentations ou à la logistique interne.
Retour aux sources sur le marché de la mobilité
Après s’être orientée un temps vers la logistique, la société lyonnaise revient à son cœur de métier : le transport de passagers. Ce repositionnement survient alors que le contexte européen mais surtout international semble plus propice à l’accueil de technologies de mobilité sans conducteur.
La stratégie de Navya vise à convaincre les collectivités et opérateurs de s’appuyer sur la navette autonome pour dynamiser les réseaux de transport et fluidifier le déplacement des populations dans les zones urbaines.
Défis et perspectives pour le transport urbain de demain
Le secteur des véhicules autonomes reste marqué par une forte compétition et par des défis réglementaires, technologiques et sociaux. Le succès commercial et opérationnel de Navya dépendra en grande partie de sa capacité à convaincre au-delà du Japon, notamment en Europe où l’usage des transports publics évolue rapidement.
Cela va permettre de tester l’acceptation par le public d’un véhicule sans opérateur à bord et l’intégration technique dans les réseaux existants. Les questions de fiabilité et de sécurité des systèmes autonomes supervisés à distance peuvent également être soumises à la confrontation d'un service commercial concret.