Les résultats financiers trimestriels de Nvidia sont impressionnants à plus d'un titre avec des revenus triplés par rapport à l'an dernier et des bénéfices fortement accrues.
La firme profite de la très forte demande en composants IA pour alimenter les évolutions des intelligences artificielles et renforcer les modèles de langage (LLM) des IA génératives afin de les rendre toujours plus pertinentes et performantes.
Le GPU Nvidia H100 avec son architecture graphique Hopper est au coeur de cette conquête de l'IA qui pourrait avoir de profondes répercussions dans le monde du travail et dans la société.
Nvidia H100, la poule aux oeufs d'or
Le cabinet d'études Omdia suggère que Nvidia a écoulé près d'un demi-million de GPU H100 et A100 (la génération précédente avec architecture Ampere) durant le troisième trimestre, ce qui en fait le champion dans le domaine, loin devant tous les autres fournisseurs de composants IA similaires.
La demande serait telle que les délais de mise en oeuvre des serveurs utilisant des GPU H100 seraient désormais d'un an. Elément intéressant, Omdia relève que les géants du Web Meta et Microsoft sont les plus gros clients de Nvidia pour les composants H100.
Ils auraient commandé chacun 150 000 composants H100 pour alimenter leurs projets quand les autres grands clients (Google, Amazon, Oracle, Tencent) ont plutôt des volumes de l'ordre de 50 000 unités. Ces composants servent directement à alimenter les grands datacenters cloud, au point que les fabricants de serveurs comme Dell, Lenovo ou HP peinent à obtenir les GPU pour leurs propres gammes de serveurs.
La montée des composants IA custom
Mais, note le site Tom's Hardware, la plupart de ces gros clients développent en parallèle leurs propres composants IA custom. Microsoft vient par exemple de se lancer dans le domaine avec le GPU Maia 100 et le CPU Cobalt 100 qui seront utilisés dans ses infrastructures Azure.
A terme, la demande en GPU Nvidia H100 ou pour le plus récent accélérateur IA Nvidia H200 pourrait donc se tasser à mesure que ces grands groupes sont en capacité de produire leurs propres composants taillés spécifiquement pour leurs besoins.
Entre les opportunités du marché chinois qui se raréfient sous le coup des sanctions américaines et cette perspective d'un accroissement des composants développés en interne, les investisseurs saluent les performances de Nvidia mais craignent que la croissance porté par l'IA arrive bientôt à son terme.