La seconde (et en principe dernière) proposition de Broadcom pour racheter Qualcomm pour un montant de 121 milliards de dollars, soit 82 dollars par action, ne satisfait toujours pas le conseil d'administration de ce dernier au regard des potentialités mais aussi du risque de voir la transaction tempérée par les régulateurs.

Broadcom-logo Malgré le montant record mis en jeu pour une acquisition dans les semiconducteurs, Qualcomm fait toujours barrage mais avance sur un point : ses dirigeants sont désormais prêts à rencontrer ceux de Broadcom pour des discussions, ce qu'appelait de ses voeux le CEO de Broadcom, Hock Tan.

Pour apaiser les craintes de Qualcomm quant à l'effet de la régulation sur la transaction, Broadcom a également provisionné 8 milliards de dollars qui serviront de compensation en cas de rejet de la transaction par les régulateurs. L'enterprise se dit également prête à se séparer de certaines activités qui feraient doublon avec celles de Qualcomm.

Les efforts vont bon train dans la mesure où l'assemblée des actionnaires de Qualcomm prévue le 6 mars prochain pourrait faire pencher la balance. Mais pour Paul Jacobs, ex-CEO de Qualcomm et président du conseil, la nouvelle offre de Broadcom oublie de tenir compte du potentiel de Qualcomm dans les modems 5G durant la prochaine décennie.

Le groupe vient d'ailleurs d'annoncer les premiers partenariats pour son modem 5G X50, avec des opérateurs et des fabricants d'appareils électroniques prêts à exploiter cette technologie dès 2019.