Le marché des véhicules utilitaires légers opère sa mue silencieuse mais radicale. Alors que les contraintes environnementales se resserrent dans les centres urbains, les professionnels exigent des solutions sans compromis sur la productivité.

La réponse du constructeur au losange prend la forme d'un fourgon high-tech, conçu non plus comme un simple outil de transport, mais comme une extension connectée de l'entreprise.

Une plateforme repensée pour l'efficacité ?

Avec ce lancement, Renault entend redéfinir les standards de l'utilitaire moderne via une plateforme "skateboard" dédiée. Cette architecture permet d'optimiser l'espace de chargement tout en conservant un gabarit agile, avec un rayon de braquage équivalent à celui d'une Clio.



L'enjeu est de taille : offrir un volume utile allant jusqu'à 5,8 m³ sans exploser les dimensions extérieures. En réduisant les porte-à-faux et en plaçant le moteur à l'arrière, le véhicule conserve une hauteur inférieure à 1,90 m, sésame indispensable pour accéder aux parkings souterrains. C'est une conception pragmatique qui vise à faciliter le quotidien des livreurs comme des artisans.

Peut-on enfin envisager de longs trajets ?

La crainte de la panne sèche s'éloigne grâce à une autonomie annoncée particulièrement généreuse pour la catégorie. Dans sa version "Grande autonomie", le fourgon promet de parcourir jusqu'à 450 km (cycle WLTP) grâce à une densité énergétique améliorée.



Pour les trajets plus courts ou purement urbains, une seconde version sera proposée avec un rayon d'action d'environ 350 km. Cette flexibilité permet aux gestionnaires de flotte de choisir l'outil le plus adapté à leurs tournées réelles, évitant ainsi de payer pour des capacités superflues. Le véhicule n'est plus un fil à la patte, mais un partenaire capable d'assurer des missions régionales sans sueurs froides.

Pourquoi la recharge devient-elle un atout ?

Sous le plancher, la technologie de la batterie fait un bond en avant avec l'adoption de l'architecture 800 volts. Concrètement, cela autorise des puissances de charge très élevées, permettant de récupérer de 15 % à 80 % d'énergie en seulement 20 minutes sur une borne rapide.

Ce temps de pause réduit change la logistique des journées de travail. Pendant une simple pause-café ou le chargement de matériel, le véhicule récupère plus de 160 km de portée. De plus, les fonctions V2L (Vehicle-to-Load) transforment le fourgon en source d'énergie mobile, capable d'alimenter des outils de chantier ou des ordinateurs directement depuis la cabine ou l'espace de chargement.

Le numérique au service de la sécurité ?

Au-delà de la mécanique, c'est l'intelligence embarquée qui impressionne, transformant l'expérience de conduite grâce au "Software Defined Vehicle". Le tableau de bord intègre un écran massif de 12 pouces propulsé par les services Google, offrant une navigation qui tient compte du gabarit et de la charge utile du véhicule.

La sécurité est renforcée par le "Safety Coach", un assistant qui analyse en temps réel le comportement du conducteur et les risques environnants. Que ce soit pour éviter les itinéraires inadaptés ou pour optimiser les arrêts recharge, le logiciel devient le copilote indispensable, capable d'évoluer via des mises à jour à distance tout au long de la vie du fourgon.

Foire Aux Questions (FAQ)

Quand le nouveau Trafic E-Tech sera-t-il disponible ?

Les premières livraisons sont prévues pour la fin de l'année 2026. Le véhicule sera produit en France, dans l'usine historique de Sandouville.

Quelle charge le fourgon peut-il tracter ?

Le nouveau Trafic électrique affiche des capacités robustes avec une capacité de remorquage allant jusqu'à 2 tonnes et une charge utile de 1,25 tonne, des valeurs comparables aux versions thermiques.

L'intérieur est-il différent des modèles précédents ?

Oui, la cabine a été modernisée avec une planche de bord en forme de "tube", de nombreux rangements astucieux (jusqu'à 88 litres) et un siège central rabattable qui se transforme en bureau mobile.