Depuis Cap Canaveral en Floride, une fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé à 22h25 mercredi (heure de Paris), avec à bord un satellite GovSat-1 (4,23 tonnes) qui a été placé avec succès sur une orbite de transfert géostationnaire.

GovSat-1 est un satellite de communications militaires issu d'un partenariat public-privé entre le gouvernement du Luxembourg et l'opérateur luxembourgeois SES. Le satellite " permet d'établir des liaisons de communication sécurisées entre les théâtres d'opérations tactiques, pour des missions maritimes ou dans des zones touchées par des crises humanitaires. "

Pour ce lancement, SpaceX a réutilisé un premier étage de fusée Falcon 9 qui avait servi lors de la mission NROL-76 du 1er mai 2017. Ce coup-ci, il n'y a pas eu de tentative d'atterrissage et de récupération… si ce n'est " involontaire. "

Il s'avère que ce premier étage a survécu à son retour sur Terre, et semble intact après un amerrissage dans l'océan Atlantique. De l'aveu d'Elon Musk, le patron de SpaceX, cette fusée a été conçue pour " tester l'atterrissage dans l'eau avec une forte rétro-poussée, de sorte qu'elle n'a pas heurté le droneship (ndlr : barge automatisée en mer), mais étonnamment elle a survécu. "

Avec les nouvelles versions du premier étage de Falcon 9, SpaceX mise sur un recyclage pour une dizaine de lancements ou plus. Le lancement d'hier avait été repoussé en raison d'un capteur défaillant sur la fusée et de conditions météorologiques peu propices.

Ce lancement fait suite à celui du satellite espion américain au nom de code Zuma. Pour cette mission secret défense, Zuma n'aurait par atteint son orbite cible et serait retombé dans l'atmosphère. Le Pentagone ne commente pas et SpaceX assure que son lanceur a fonctionné comme prévu.

La semaine prochaine, SpaceX tentera le lancement de son lanceur lourd Falcon Heavy. Un premier vol de démonstration.