Le vaisseau spatial Starship doit permettre de concrétiser le retour des humains sur la Lune dans le cadre du programme Artemis de la NASA. Il est aussi le véhicule qui doit faciliter l'occupation puis la colonisation de la planète Mars, objectif mis en avant par Donald Trump lors de son arrivée au pouvoir en janvier dernier.
Le vaisseau Starship est en cours de développement et il doit bientôt réaliser un neuvième vol d'essai qui poursuivra la validation des techniques et l'expérimentation de différents défis comme le ravitaillement de carburant en orbite ou le retour sur Terre en douceur du vaisseau en vue d'une réutilisation rapide.
Comme pour le lanceur Falcon 9, cet aspect est crucial pour réduire le coût des missions spatiales et atteindre des cadences de lancement compatibles avec la conquête spatiale lointaine.
Plus de lancements pour Starship
SpaceX utilise par ailleurs la technique de l'essai / erreur pour progresser : chaque vol est l'occasion de tester de nouvelles techniques corrigées d'après les tentatives précédentes avec des engins sacrifiables, à l'opposé des approches plus longuement réfléchies dont le moindre échec peut stopper le programme entier.
La firme d'Elon Musk a donc besoin de fenêtres de tir régulières. Pour Starship, elle avait jusqu'à présent droit à 5 lancements annuels. Toutefois, au regard des enjeux nationaux et internationaux (ne pas se laisser déborder par la Chine, très entreprenante en matière spatiale), la FAA (Federal Aviation Administration) vient de modifier ses autorisations pour accorder jusqu'à 25 lancements annuels sur le site de Boca Chica, au Texas.
Si c'est sans doute une bonne nouvelle pour l'avancement des projets, les mauvaises langues concluront peut-être que le passage d'Elon Musk au sein du DOGE et sa proximité avec Donald Trump n'auront pas été inutiles pour faire avancer ses agendas.
Craintes sur l'environnement
Les associations environnementales ne verront sans doute pas d'un bon oeil non plus cette multiplication des lancements à proximité d'environnements fragiles, une critique déjà énoncée quand les tirs étaient épisodiques et distants de plusieurs mois.
Elon Musk voulant faire de Boca Chica une première ville totalement tournée vers le spatial, ces agitations ne devraient pas perturber les ambitions du milliardaire, d'autant plus que l'administration Trump est en train de détricoter toutes les règlementations de protection de l'environnement et des espèces.
SpaceX va pouvoir de son côté accélérer le développement de sa fusée spatiale et garder un temps d'avance sur le reste du monde.